Samedi 10 mai 2025
Lors de la randonnée au-dessus d’Arzier, j’avais vu un panneau pédestre indiquant le Brassus. Je suis toujours tentée par les diagonales improbables et de passer d’une vallée à l’autre. J’adore cela.
Alors quand j’ai décidé d’aller randonner ce samedi, j’ai tout de suite pensé à cette idée. Un rapide tracé sur SuisseMobile, le parcours fait plus de 20 km… et je suis motivée.
A la descente du train à St-Cergue, il fait un temps magnifique. Je démarre dans la forêt en direction de la Fruitière de Nyon où nous sommes passées avec Evelyne il y a quelques semaines. Juste avant d’arriver, je croise un « troupeau » d’une vingtaine de VTT qui me saluent joyeusement.
A l’alpage, la vue est presque noyée dans les nuages; je me désaltère et repars au milieu des orchis et des gentianes en fleur. Les pâturages sont tout humides de la rosée matinale, les rendant comme illuminés, on dirait presque un décor.
Le chemin est vallonné et les alpages sont éparpillés régulièrement et rythment mon avancée.
Chaque chalet est ouvert et les habitants travaillent déjà à remettre tout en place avant l’arrivée du bétail.
Les panneaux indiquent le Mont Sala déjà depuis quelques kilomètres et cela m’intrigue. Je ne connais pas ce sommet et mon chemin ne semble pas y passer. Je remarque des monts enrochés et plus je me rapproche, plus je me dis que ce doit être le fameux sommet. Comme cela va faire un détour sur mon trajet déjà ambitieux, je me dis que je l’emprunte si la durée est de 30 minutes maximum. Un panneau indique 30 minutes, donc je me décide à rejoindre un sommet inconnu. Bien m’en a pris, la vue est magnifique. Je pique-nique et me repose un bon moment. Il y a de nombreux randonneurs qui viennent depuis Bois d’Amont.
Je repars en direction des Begnines, un chalet tenu par un berger aquarelliste qui a fait le sujet d’un des récents reportages de l’émission « Passe-moi les jumelles ». Le chalet semble fermé et aucune peinture n’est visible. Ce sera pour une prochaine fois.
Il me reste une dernière montée jusqu’à la vue de Genève, puis c’est la longue descente jusqu’au Brassus. Je cherche un peu mon chemin, encore peu marqué, sur ce versant nord la végétation est moins avancée. Un peu avant le Brassus, quelques troupeaux de vaches paissent et je retrouve avec plaisir leurs sonnailles qui annoncent la belle saison.
Je n’ai pas l’impression de descendre et le chemin s’étire en prenant son temps. Finalement, je rejoins la gare du Brassus. Comme la ligne CFF est en rénovation, c’est en autocar que je rejoins la gare du Day en profitant du paysage le long du lac de Joux.
Je suis heureuse de cette journée printanière « en diagonale » et de la distance parcourue en gardant le plaisir intact.
Nathalie
Distance 27 km – dénivelé ↑881m ↓904m – durée indiquée 7h27
