Marécottes Emosson à l’automne

Samedi 18 octobre, je choisis de retourner dans la région d’Emosson pour profiter des habits d’automne des mélèzes. Je m’inspire de la balade que nous avions faite avec Evelyne et Michel cet été.

Je décide de partir des Marécottes pour rejoindre le tracé du sentier du balcon du Mont-Blanc, Fenestral, Emosson et descendre sur Finhaut.

Ce matin-là, il y a du stratus persistant jusque dans la vallée du Rhône et je démarre avec les sommets encore partiellement cachés. Je traverse le village des Marécottes et près du four banal, le parfum du pain au feu de bois embaume les rues.

Je m’élève dans la forêt, je profite déjà de belles couleurs de feuillus, pourtant les mélèzes sont encore verts, serai-je trop tôt dans la saison ? Le sentier est ravissant, de la mousse recouvre les troncs et les rochers, il ne manque que les fées. Je descends jusqu’au pont du Triège et changement de décor sur l’autre versant, humide, sombre, avec des fougères. A la Crette, je retrouve le soleil, quelques jolis mazots et je rencontre même un chameau.

Depuis la Tête de la Boffa, je retrouve le chemin emprunté cet été, avec une première ouverture sur le Mont-Blanc, le premier mélèze doré, des bouleaux jaune lumineux, les feuilles rouges des myrtilliers et un ciel bleu azur.

En arrivant à Fenestral, une dernière gentiane fleurie s’offre à mon regard, avant d’entrer dans ce cirque rocheux incroyable. Je m’installe dos contre le chalet d’alpage fermé et pique-nique tranquillement. J’observe longuement un rapace, peut-être un gypaète barbu, voler au-dessus des pâturages.

Après cette pause, je poursuis la montée et les mélèzes ont de plus en plus leur parure automnale. Je m’extasie et m’arrête souvent pour prendre des photos. J’arrive enfin à Emosson, euphorique. Je rejoins une jolie chapelle au-dessus du barrage et profite d’un banc accueillant pour me reposer un moment.

Je pensais descendre jusqu’aux Montuires par le même chemin que nous avions emprunté en août, un panneau point de vue Se Jeur me fait changer d’avis. Une courte, costaude montée à l’ombre, gelée, vite récompensée par une superbe vue sur le Mont-Blanc, les glaciers des Grands, du Trient, et les sommets environnants. La descente sur les Montuires est raide, en lacets entre les pare-avalanches et requiert toute mon attention. C’est la seule difficulté du parcours.

Ensuite, une route carrossable m’emmène jusqu’au-dessus des gorges des Golettes et je retrouve un bon sentier entre pâturages et forêt jusqu’à la Léchère. J’arrive à Finhaut alors que le train vient de partir. J’hésite, entre attendre le prochain train pendant 1 heure ou rejoindre les Marécottes à pied. C’est la deuxième option que je choisis.

Une longue (selon ma perception) descente sans difficultés jusqu’au Trétien, puis un dernier tronçon jusqu’aux Marécottes en mode automatique. A refaire, j’attendrai une heure le train à Finhaut.

Le but de voir des mélèzes dorés est atteint et bien entendu, le plaisir de la montagne, toujours intact.

Nathalie

Distance 21.6 km – dénivelé ↑↓1274m – durée indiquée 7h17

Itinéraire