En ce samedi 11 octobre, le temps du brouillard en plaine est revenu et m’encourage (il m’en faut peu,) à partir randonner. Mon choix se porte sur les hauteurs de Rougemont, les rochers des Rayes et Dent de Combette. Je sais que cette sortie est un défi pour moi, avec la conscience que je peux rebrousser chemin le cas échéant.
Quand j’arrive à Rougemont, il y a encore des brumes qui s’alanguissent au fond de la vallée, rendant le paysage magique. Je traverse le village et monte en direction de la Manche. Arrivée au point 1209, le chemin descend dans une forêt humide remplie de champignons.
Je suis dans une vallée secrète avec une vue parfaite sur la chaîne des Vanils et Pointes entre Vaud et Fribourg. A cette altitude, le bétail est encore présent et je chemine avec les sonnailles dans les oreilles.
Je bifurque direction Rochers des Rayes par des pâturages et alpages déjà fermés puis le sentier suit une crête et devient de plus en plus pentu. Je continue pendant une demi-heure et renonce à poursuivre. Dans la descente sur mes pas, je pique-nique et profite de la météo clémente pour une sieste de récupération.
Retourner par le même chemin me semble trop court et la colline en face de moi me fait de l’œil depuis ce matin. Un point carte et je suis tentée de rejoindre le col de la Forclaz, puis les Rodomonts et descendre sur Rougemont. Et c’est parti. La lumière est phénoménale et je ne me lasse pas des points de vue de tous côtés. Je longe depuis le bas le chemin que j’aurais pu emprunter et profite de la vue sur la Dent de Combette. Entre le col de la Forclaz et Rodomont derrière, le paysage s’ouvre et j’admire les dents de Savigny et de Ruth d’un côté, le Wildstrubel entre autres, de l’autre.
Bon, les kilomètres s’accumulent, je sens la fatigue et fais une pause grignotage. Je suis à court de boisson, fait assez rare pour être mentionné et j’attends avec impatience une fontaine.
Rodomont devant et son joli tas de bûchettes prêt pour la saison prochaine et j’observe la brume remonter dans la vallée depuis l’Intyamon. Enfin la descente, je n’aurais pas dû me réjouir si vite. Le chemin descend fort, en lacets à travers les pâturages de cet été, l’herbe est haute et les vaches ont labouré le terrain. Je ne vois donc pas très bien où je mets les pieds, c’est mal plat comme disait ma Maman, le chemin est difficile à repérer et je m’arrête souvent pour le chercher.
Par chance, une fontaine coule vers un petit chalet et je profite de me désaltérer. Ensuite je suis dans la forêt et le sentier est mieux tracé. Je rejoins Rougemont en même temps que la brume, fourbue, crottée et ravie. La région est belle et je reviendrai tester la Dent de Combette à l’occasion, en l’abordant dans l’autre sens.
Nathalie
Distance 20.8 km – dénivelé ↑↓13562m – durée indiquée 7h18





























