Comme chaque année, une fois que les fleurs pointent leur bout de nez, je n’ai plus envie de neige. Alors je cherche des nouvelles idées. J’ai trouvé le chemin du vignoble, de Branson (Martigny) à Leuk en 4 étapes. Voici les deux premières, Branson Saillon et Saillon Sion.
Bon évidemment, j’ai pris quelques libertés sur le tracé officiel…
Le 1er mars, je démarre avec un temps frais, un beau soleil et les premiers papillons sur le chemin qui mène aux bulbocodes, ces fleurs emblématiques et endémiques des Follatères de Fully. Voici les infos pratiques pour une prochaine découverte en 2026. En effet, la floraison s’étale plus ou moins du 20 février à début mars.
Ensuite, je reste à mi-hauteur et passe par Euloz et Buitonnaz avant de redescendre vers Saxé. Je traverse la châtaigneraie de Fully et admire certains arbres qui ont plusieurs siècles. Plus loin, j’observe de nombreux choucas qui volent en groupe à différentes altitudes et cela m’impressionne. Je remarque aussi les formes des pieds de vigne, je vois des danseuses, des éléphants, des personnages magiques. Je passe une combe où la vigne en escalier modèle le paysage.
Depuis Saxé, j’emprunte le tracé officiel le long du canal de Gru. C’est ici que débute le sentier pour Beudon que j’ai rejoint en 2024. Je repère un peu plus loin un autre chemin pour y accéder que je ne connais pas encore. Une future sortie probablement. Arrivée à Saillon, je déambule dans le vieux village, prend quelques photos et monte jusqu’à la tour Bayart.
Un bain dans l’eau chaude des thermes, (ça me change du Léman) et me voilà toute revigorée.
Un joli parcours bien exposé, qui laisse place à la fantaisie autour du tracé officiel, avec quelques tronçons asphaltés et sans l’ivresse de l’altitude.
Nathalie
distance 16.8 km – dénivelé ↑↓780m – durée indiquée 5h20






















Le samedi suivant, 8 mars, je m’élance sur le deuxième tronçon. D’emblée, je choisis de monter à la passerelle de Farinet, même si cela ajoute quelques kilomètres et du dénivelé. Ce sera la seule variante sur ce trajet déjà exigeant. Ce choix me fait rater les gorges de la Salentze et sa source d’eau chaude qui alimente les thermes de Saillon.
Je monte à travers les vignes, avec le son des sécateurs rythmant mes pas. Puis je traverse un bout de forêt avant de rejoindre la passerelle. Un chemin bifurque direction Ovronnaz et me donne de futures idées. Une photo pour immortaliser la traversée et déjà je suis de l’autre côté. Des promeneurs doivent porter leur chien qui refuse de passer.
Puis c’est la belle descente à travers les vignes (que je ne vais plus quitter) pour rejoindre le chemin du vignoble. Le ciel est voilé et la température reste fraiche. Je longe l’Ardève et rejoins Chamoson. Une pause boisson sur une terrasse accueillante, comme il est presque midi, je savoure un verre de petite Arvine.
Un peu avant Ardon, une immense falaise, Six de Gru, est le spot d’observation de nombreux oiseaux. Je discute avec un couple passionné, nous observons ensemble le vol de nombreux choucas. Ils espèrent voir des monticoles bleus. J’hésite à pique-niquer ici, un vent frisquet souffle, je préfère chercher un endroit plus abrité. Je m’arrête un peu plus loin, un peu avant Ardon, proche de la falaise. A peine posée, j’ai la chance de voir un gypaète qui cherche aussi son repas en tournoyant au-dessus de la falaise. Les jumelles d’une main et le sandwich de l’autre, je l’observe un long moment et me sens privilégiée.
Entre Ardon et Vétroz, le tronçon le long de la route cantonale est ennuyeux et heureusement ne dure pas. Je retrouve les vignes, rejoins Sensine pour remonter vigoureusement de l’autre côté du vallon. Je continue en direction du lac du Mont d’Orge et me réjouis d’une baignade éventuelle, car depuis ma pause de midi, le soleil est éclatant et chauffe bien. En fait de lac, c’est plutôt un étang, avec des berges boueuses et de nombreux promeneurs avec des chiens. Je zappe la baignade. J’avais envisagé, en préparant mon trajet, de prendre le bus pour rallier la gare de Sion depuis ici. Un point carte, il reste un peu plus de 30 minutes de marche et je repars à pied.
Une descente à travers de jolis quartiers d’habitation, un moment le long d’une route pas trop fréquentée et je me retrouve au centre de Sion, un peu éberluée et ravie.
Tout le long de ces deux journées, j’ai vu des sommets et des endroits dans lesquels j’ai déjà marché, la Pierre Avoi, la Dent de Nendaz, le Grand Chavalard, Prabé, Mont Noble, la Maya, l’Ilhorn entre autres et c’est chouette d’avancer ainsi et de reconnaître les lieux. D’autre part, j’ai découvert plusieurs directions que je ne connais pas encore et qui m’ont donné des idées de balades futures.
C’est sûr, je vais continuer le chemin du vignoble, jolie alternative entre saisons.
Nathalie
distance 26.3 km – dénivelé ↑1009↓988m – durée indiquée 7h30




















