la Veveyse de Fégire

Dimanche 29 août 2021

Départ ce dimanche en milieu de matinée, après tergiversations avec moi-même.
Je me décide pour un endroit proche, sans difficultés et relativement court. Le trajet les Plèiades les Paccots par la passerelle de Fegire et retour par le même chemin. Je connais bien ce trajet pour l’avoir parcouru à différentes reprises, aussi en hiver.
Je pars du parking les Tenasses d’abord dans cette zone marécageuse du même nom avec son chemin en planches pour marcher sur le terrain humide puis une jolie traversée dans la forêt où les champignonneurs sont légion sauf que les champignons ne sont pas au rendez-vous, vivement la prochaine pluie me disent-ils!
Je passe devant la buvette des Mossettes une jolie adresse à découvrir une autre fois, deux joueurs de cor des Alpes s’exercent avant l’arrivée des clients. C’est un passage sur une route goudronnée qui m’emmène jusqu’au vallon sauvage que j’affectionne tant.
Je quitte la route par le sentier qui descend vers la passerelle de Fégire, la végétation est dense dans la première partie et dans la deuxième la forêt un peu sombre empêche toute verdure de pousser sauf quelques fougères.
La passerelle, une photo et déjà la remontée, le terrain est doux et j’ai vite fait d’enlever mes chaussures et chaussettes, d’ailleurs la prochaine fois que je rencontre un champ de boue, je les enlèverai avant de les perdre au fond.
J’arrive sur la route carrossable, je remets mes chaussures et c’est là que tout bascule. Mes bonnes résolutions de faire une petite sortie disparaissent dans «et si je faisais une boucle au lieu de revenir sur mes pas ?» Côté col du Soladier les nuages s’épaississent déjà et je connais le trajet. Comme j’aime partir à la découverte, je me demande si c’est faisable direction Châtel St Denis?

Un (trop) rapide coup d’œil à SuisseMobile et me voilà déjà partie dans la première partie du Tour de la Corbetta. Avant de poursuivre, une table et bancs devant une ferme d’alpage m’accueillent pour ma pause repas. Je reprends la marche, une première bifurcation et une deuxième en longeant les gorges de la Veveyse de Fégire, qui semblent bien impressionnantes, bien que les arbres ne cachent en grande partie la vue. Dans la descente, je surprends un écureuil et un renard qui ne m’ont ni vue ni sentie et je les observe tout à loisir. Arrivée à le Chaussin, le regarde plus attentivement la carte et là je déchante quelque peu, ça ne passe pas. Me voici donc à longer l’autoroute, la traverser grâce à une passerelle, découvrir Fruence, et au panneau les Pleiades 2h30 ressentir un grand moment de solitude. Qu’à cela ne tienne, je poursuis mon chemin dans la zone industrielle, retraverse l’autoroute et rejoins enfin le terrain par un sentier mal tracé, avec franchissement de barbelés, une fois par-dessus une fois par-dessous, pour tester ma souplesse, puis longer la route jusqu’au Pont de Fégire et retrouver enfin la montée sur les Pléiades par un sentier tout raide dans une forêt sombre sur ce côté nord, je la trouve sans charme, est-ce encore un brin de frustration d’avoir mal interprété la carte ! Enfin je retrouve tout mon plaisir en remontant les gorges sur l’autre versant.
À nouveau un bout de route, et là c’est un chevreuil qui se laisse admirer. Ça monte régulièrement entre pâturage et forêt, avec quelques coups d’oeil sur Châtel St-Denis et la plaine qui paraissent déjà bien loin.

Je débouche sur le chemin qui rejoint Prantin et le parking des Tenasses.
Bon au point où j’en suis, je décide de rejoindre les Pléiades et profiter de la vue sur le Léman. Ça côte encore sérieusement et j’en suis presque à regretter mon choix. Le restaurant de la Châ me tend les bras pour une pause gourmande bienvenue. Ce devait être ce qu’il me fallait, un peu de sucre meringue glace vanille et raisinée, car la dernière montée me parait toute facile et j’apprécie les derniers efforts.
Les Pléiades, terrain de jeu de mon adolescence, un petit tour, une photo et la descente jusqu’à Lally et retour aux Tenasses, bienheureuse.
Une pause chez un couple d’amis à Ondallaz pour finir cette balade en beauté et un coucher de soleil incroyable au retour vont faire de cette journée, qui s’annonçait toute simple, une sortie magnifique. Comme quoi, il suffit juste de partir.

Tout le long de la randonnée, les fleurs se font rares et les herbes jaunissent, l’automne est en approche, je n’ai pas encore vu de colchiques pourtant. C’est un parcours différent, un peu à l’envers qui commence par descendre et qui finit par la montée. Il comprend aussi quelques portions moins naturelles sur des routes goudronnées.

Nathalie

Distance 18 km, dénivelé ↓↑970m, durée indiquée 6h

Itinéraire