La marche est une échappée belle loin des routines de pensée ou d’existence, et même de celles de l’inquiétude ou de la tristesse. Elle est une suspension des contraintes d’identité et du poids qui les accompagnent. Elle est d’abord l’évidence du monde, elle s’inscrit dans le fil des mouvements du quotidien comme un acte naturel et transparent, elle prolonge le corps vers son environnement, sans effort, et immerge l’homme dans le monde comme dans un univers familier et nécessaire. La marche est une ouverture au monde qui invite à l’humilité et à la saisie avide de l’instant.