Torgon enfin !

Je décide d’aller enfin côtoyer les cols au-dessus de Torgon après quelques essais en 2021 et 2022. Je choisi les plus faciles, le col de Conche et le col de Recon. 

Départ habituel par la passerelle et je rejoins le sentier du tour des alpages de Vionnaz. Un sentier qui grimpe à flanc de coteau, il y a probablement eu un orage hier, le terrain est humide et sent l’humus. 

Tout de suite, quelques variétés d’orchidées blanches et pause photos. Le ton de la journée est donné, elle sera florale. Le sentier continue à monter et quelques points de vue sur les sommets environnants et la plaine s’ouvrent. Déjà les nuages s’accrochent sur les cimes. Le premier alpage est en vue, je me désaltère, avec la chaleur humide et mon entraînement réduit, j’ai chaud….

La route carrossable jusqu’à l’alpage de la Conche a été refaite et fini les grosses pierres et trous qui casse les jambes. 

Un banc au soleil me tend les bras pour ma pause pique-nique. Quelques gouttes de pluie s’invitent aussi sans persistance. 

Il reste 100m de dénivelé jusqu’au col et les pâturages sont recouvert de gentianes, je suis fascinée et ne sais plus où regarder. Le col 1788m marque la frontière avec la France, de l’autre côté, la Vallée d’Abondance. Déjà, une prochaine idée de rando s’invite dans ma tête. 

Je rejoins rapidement le col de Recon et contemple le Haut Sé qui mène au col de Chétillon. Je me rends compte que c’est assez pour moi aujourd’hui et tout en hésitant encore, quelques aigles tournoient au-dessus du sommet comme pour me tenter. Finalement, j’entame la descente jusqu’au point 1615. De là, je reprends le traçage des Alpages. Ce tronçon je ne le connais pas et je l’apprécie beaucoup. Chétillon, bien décoré, banc accueillant, je n’hésite pas longtemps pour faire une petite pause. 

Je reprends ma route en appréciant la flore variée et riche même si je prends moins de photos. Je rejoins la forêt et contemple les mélèzes avec leurs nouvelles aiguilles vert tendre. 

Les premiers coups de tonnerre se font entendre sur la Tour de Don et quelques gouttes de pluie les accompagnent. 

Arrivée à Eusin, la veste de pluie devient nécessaire. Un magnifique troupeau de chèvres courre à la queue leu leu se mettre à l’abri sous les sapins, elles me font rire avec leurs clochettes sonores. 

Il faut que je comprenne pourquoi les animaux se mettent sous les arbres en cas d’orage et que j’ai appris l’inverse pour les humains. Nonobstant, c’est par la forêt que je continue de marcher. Je croise un écureuil qui se cache rapidement dans le talus.  

Une dernière lente descente dans un pâturage rendu glissant par la pluie (j’appréhende encore ce genre de terrains) et je retrouve le village. La température a chuté de 10 degrés et je me couvre rapidement. Une boisson sur une terrasse abritée et le soleil revient timidement. 

Je suis ravie de cette sortie, la flore et la nature m’ont comblée. Entre le village et les cols, je suis passée des fleurs des champs à la flore de montagne avec une telle variété de terrains, sec, humide, prairie, forêt. 

Les alpages sont encore fermés à cette saison et pourtant déjà tout coquets et prêts à recevoir le bétail… et leurs gardiens. 

Le tracé des alpages est indiqué et le terrain est facile. A refaire sûrement en ajoutant les cols d’Outanne et de Chétillon voire de Croix. 

Nathalie 

Distance 14.5 km dénivelé +-831m durée indiquée 4h50

Itinéraire