Samedi 27 avril 2024
La météo annonce des précipitations remontant du sud des Alpes, alors je choisis une destination plus « nordique », avec un peu de chance les nuages attendront la fin d’après-midi pour s’annoncer.
Après vérification sur une webcam du coin pour voir où est la limite de la neige, je trace un parcours à vue de nez depuis Rossinière en direction de Château d’Oex et retour par la rive gauche de la Sarine.
Dans la vallée de l’Intyamon la limite de la neige est vraiment plus basse et cela me parait incroyable cette différence entre deux vallées qui se touchent.
L’arrivée à Rossinière se fait en fanfare, au sens propre. C’est l’Abbaye et l’effervescence dans le village. Je démarre avec le bruit des tirs qui résonnent dans la vallée. Il fait beau, la lumière est vive et le contraste entre bleu du ciel et vert de l’herbe me fascine.
Je m’élève rapidement dans les hauts du village et déjà la vue m’enchante. Le rocher du Midi, la Gümmfluh et jusqu’aux tours d’Aï et Mayen. Et plus proche, les Monts Chevreuils et dans la vallée, les Moulins. J’ai tracé un parcours en restant à flanc de coteau à mi-hauteur. Comme la neige semble être bien remontée sur ce versant plein sud, je bifurque un peu après les Bunnons, au point 1158m, en direction de Bois de Cray. Le sentier monte ferme et je trouve un peu de neige vers les Fenillets. Je rejoins une route carrossable et redescends au point 1303m pour bifurquer et retrouver l’itinéraire initial.
Je reste sur les hauteurs de Château d’Oex sans passer par le village. Je profite d’un banc au soleil pour une pause et admirer trois rapaces qui se frôlent, se suivent, se poursuivent dans une danse élégante et… bruyante.
Je redémarre presque à regret, rejoins finalement le bas du village par de jolis quartiers de chalets, longe la route jusqu’à la Palaz et remonte en direction du Mont. La vue sur les Vanils Noir et Carré, les pointes de Paray et Cray est impressionnante, avec les sommets blancs qui se détachent sur le ciel bleu avec les champs jaunes de pissenlits. Je ne m’en lasse pas et me retourne à de nombreuses reprises. La faim se fait sentir et je m’installe devant une sorte de grange menuiserie à l’abri du vent, en privilégiant mon confort à la vue.
Le passage pour rejoindre Gérignoz est un peu moins agréable, la grande route à traverser, des travaux et la route étroite jusqu’au hameau.
Ensuite, je suis à plat le long de la Sarine. En fait, le chemin au bord de la rivière est impraticable et je marche sur une route forestière monotone. C’est vrai que je n’aime pas trop le plat…
La température, même sous l’ombrage des arbres est agréable et je cherche un endroit pour tremper les pieds ou plus si affinités dans la Sarine. Rien à faire, les bords sont escarpés, le courant fort donc je renonce.
Je retrouve des pâturages colorés par la dent-de-lion, les bruits de tirs et rejoint Rossinière cette fois-ci depuis le bas du village. Il est temps d’arriver, le ciel s’est couvert, le vent souffle frais et le soleil s’est caché.
Cette sortie, plutôt à basse altitude et proche des villages, est par moments sur des routes goudronnées et la rive gauche serait plus agréable probablement à vélo. Néanmoins, la vue sur les sommets environnants, la nature foisonnante, la variété des chemins m’ont offert comme à chaque fois un ressourcement et une joie profonde.
Nathalie
Distance 19.3 km – dénivelé ↑↓845m – durée indiquée 6h