La fin d’hiver et le début du printemps ont été peu propices aux sorties en montagne du point de vue de la météo et de ma forme.
J’ai encore des appréhensions liées à la chute de l’été passé et choisis attentivement mes sorties afin d’éviter les pentes raides en descente. L’idée étant de reprendre confiance au fur et à mesure.
J’ai hésité à partager ces sorties plus faciles, plus courtes, que j’étiquetai moins intéressantes.
Avec le recul et quelques prises de conscience, j’ai diminué une partie d’esprit de compétition au profit de l’esprit de contemplation. J’ai aussi un lien plus respectueux envers les endroits que je traverse, j’avertis le lieu de ma présence. Ceci découle d’un texte que j’ai lu avec des conseils que j’ai trouvé tellement pertinents.
« Avant de couper la branche d’un arbre ou d’enlever une fleur, prévenez l’esprit de l’arbre ou de la plante de ce que vous allez faire, ainsi il peut retirer son énergie de cet endroit et ne pas sentir si fort la coupe.
Lorsque vous allez dans la nature et que vous voulez prendre une pierre qui était à la rivière, demandez au gardien de la rivière s’il vous permet de porter une de ses pierres sacrées.
Si vous devez monter une montagne ou pèleriner dans la jungle demandez la permission aux esprits et gardiens des lieux.
C’est très important de communiquer même si vous ne sentez pas, n’écoutez pas ou ne voyez pas. »
J’avais d’ailleurs écrit en 2019 un article sur mon blog professionnel qui commençait ainsi : « Et si couper une courgette ou peler une carotte n’était pas si anodin ? Si tondre le gazon provoquait une « douleur » ou une blessure aux brins d’herbe ? Il est de plus en plus certain que le monde végétal est sensible, doué de mémoire et capable d’apprendre, de communiquer, de s’entraider. ».
Alors voilà, j’ai plaisir à partager ces escapades dans la nature, pas forcément spectaculaires en termes d’efforts et en même temps extraordinaires par le bonheur ressenti.
Deux de ces balades se situent au bord du lac des quatre cantons sur le chemin du Tour du lac du même nom.
La première de Weggis à Vitznau (un passage avec des échelles) et la seconde de Gersau à Vitznau sans difficulté.
Les coups d’œil sur le lac, la flore de printemps, les possibilités de baignade font sens avec le nom de ce blog.
Ensuite de retour en Suisse Romande, j’ai rejoint Saanen depuis Château d’Oex par un chemin à mi-hauteur. Là aussi pas de difficultés. J’en ai profité pour visiter le musée du Pays d’en Haut et Centre Suisse du papier découpé.
Sur une fin de journée, je suis allée faire ce qui est une de mes balades fétiches, la Croix de Châtel depuis Montricher. Cela faisait quelques temps que j’y songeais, sans pouvoir me décider, la descente m’impressionnant encore.
Ce jour là était le bon. Une montée sans forcer, les premières gentianes printanières, une bise glaçante au sommet ! et la descente en mode hyper vigilance, ce qui ne m’a pas empêché de voir trois chamois. Un bon test qui a renforcé ma confiance.
Du coup j’étais prête à recommencer quelques jours plus tard, dans une autre de mes balades fétiches, les Aiguilles de Baulmes depuis le col de l’Aiguillon avec Marie-France et Perdi.
Une classique, par une belle journée ensoleillée, sauf que le brouillard était un invité surprise, donnant au sommet une vue fascinante et très différente. J’avais vraiment bien organisé la journée, arrivées à mi-chemin, vers LE banc, il était libre et réservé pour nous. C’est la première fois que je vois ce banc libre à l’heure du pique-nique par beau temps, juste pour nous.
Voilà mes mois d’avril et mai sur les chemins de randonnées, avec un plaisir renouvelé et retrouvé.
Nathalie
