La Gouille du dragon, val d’Entremont

La Gouille du dragon val d’Entremont

Peut-être vous souvenez-vous que cet été pendant mes vacances, en montant en direction de la Gouille du dragon, j’ai dû rebrousser chemin parce que l’eau ruisselait de partout et transformait le sentier en torrent.

J’ai gardé cette destination dans un coin de ma tête avec l’envie d’y retourner. Septembre et octobre ne s’y prêtant pas en termes de météo, je n’étais pas sûre de le faire encore cette année.

Puis fin octobre, une période sèche s’est installée, avec du stratus en plaine et du grand soleil en montagne. Il ne m’en fallait pas plus.

Christian, qui m’avait prêté son appartement pour les vacances, est partant pour m’accompagner, il connaît bien la région depuis toutes les années qu’il randonne dans le coin.  

Pour nous ménager quelque peu, nous allons en voiture jusqu’au barrage des Toules. Forest, le fidèle compagnon à 4 pattes de Christian est de la partie.

Nous démarrons sous le soleil sur la route gravillonnée jusqu’à l’alpage de Fournoutze.

Ensuite nous rejoignons cette vallée incroyable qui me fait penser à de hauts plateaux andins ou tibétains, encore plus en automne avec ses pâturages jaunis. Nous marchons soit à l’ombre ou au soleil dépendant des sommets alentour. Dans la montée, nous croisons une traileuse radieuse qui vient de Bourg St-Pierre en passant par la Combe de l’A et le col du Névé de la Rousse, elle a dû partir très tôt. Nous rejoignons le point où je m’étais arrêtée cet été et je comprends que cet endroit est parcouru par de nombreux petits torrents qui s’écoulent partout. La pente s’accentue et nous commençons à trouver le temps long. Un passage complètement gelé nous demande concentration et use nos forces.

Nous retrouvons le soleil, mais pas notre courage en voyant le chemin qui monte droit dans de gros rochers. J’aperçois un lac et suppose que c’est notre but. Christian ne dit rien et nous nous installons pour notre pause repas. Un vent frais souffle et la petite couche de glace sur le lac me dissuadent de me baigner. Je trempe quand même les pieds.

Un randonneur nous rejoint, nous échangeons quelques mots et il part plus haut.

Après avoir fini de manger, je fais un point carte et constate que nous ne sommes pas à la Gouille du dragon, mais au bord d’un lac sans nom un peu en dessous. Christian, un peu gêné me dit qu’il ne se souvenait pas du lieu. Je fais semblant de le croire.

Il est exclu pour moi de ne pas y aller. Nous nous encourageons et repartons entre ces grosses roches à pas tranquilles.

Enfin nous y sommes ! la vue est magnifique, plus dégagée et nous passons un bon moment assis en contemplation. Un aigle survole le col du Névé de la Rousse.

Enfin, nous décidons de redescendre. Nous sommes attentifs aux balises dans cette première partie pour ne pas nous égarer. Le passage gelé à l’ombre nous donne un peu de fil à retordre et Christian chute, heureusement sans gravité. Forest, un yorkshire de 14 ans est incroyable d’agilité pour traverser les torrents sans se mouiller les pattes. Bien mieux que nous d’ailleurs.

Quand nous arrivons aux Planards, dans ce hameau rénové qui m’avait déjà émerveillé lors de mon précédent passage, un homme est présent. Il nous apprend que ce lieu privé appartient à une bande de copains qui l’entretient avec passion. Il y a même une chapelle que nous ne pouvons visiter, car elle est déjà barricadée pour l’hiver. Cependant, nous visitons la pièce à vivre et les dortoirs. Après l’avoir félicité et remercié, nous repartons et quittons cette magnifique vallée.

Je suis ravie d’avoir bouclé la boucle et remercie Christian de m’avoir suivie dans mes envies loufoques et pour son agréable compagnie.

Nathalie

Distance 12.5 km – dénivelé ↑↓860m – durée indiquée 4h30

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