Randonnées de l’été 2020

Partir en vacances cette année 2020 me paraissait indispensable, aller marcher sur les chemins de randonnées pour me vider la tête, remettre les pieds sur terre, me reconnecter à mon corps, à la nature et au tangible.

Jusqu’au dernier moment, incertitudes, hésitations et tergiversations seront au menu comme pour me tester.

Et les randonnées ne seront pas en reste, entre une initiation au trail, des sentiers pour apprivoiser le vide et la pente, panne de télécabine et finalement décision commune de ne plus randonner ensemble avec Pierre-André, ces vacances ont un goût de voyage initiatique.

Les randonnées à proprement parler ont été magnifiques, avec une météo vraiment agréable et une visibilité exceptionnelle certains jours.

J’ai mis en avant les randonnées qui m’ont le plus marquée, que j’ai le plus aimées ou que j’ai découvertes cette année. Avec un total de plus de 200 km et 12’000 m de dénivelé positif/négatif, j’ose pour la première fois de ma vie, me qualifier de sportive, ce que je n’aurai jamais imaginé il y a peu.

Je remercie Pierre-André pour sa disponibilité, ses encouragements, ses compétences et connaissances d’ancien coureur, qui alliés à mon expérience de la randonnée et de l’orientation sur le terrain ont rendu cela possible.

Je ne sais pas si cette année particulière m’a rendue plus sensible au vide et au danger ou si ce sont ces randonnées en particulier qui m’ont fait ressentir une certaine crainte, une chose est sûre, je m’en souviendrai comme d’un avant et d’un après dans ma vie.

PS Pour ne pas charger ce récit, j’ai volontairement omis les durées, distances et dénivelés qui se trouvent de toute manière dans les liens d’itinéraire.

Texte Nathalie
Photos Nathalie et Pierre-André

Pour me mettre tout de suite dans l’ambiance de mes vacances, soit apprivoiser la peur du vide et le vertige, le bisse d’Ayent depuis Anzère jusqu’au barrage de Tzeuzier, et poursuivre avec le bisse du Ro et sa nouvelle passerelle de 120m. pour rejoindre Crans-Montana. Parcours très populaire cette année avec cette nouvelle attraction.
Itinéraire

 J’ai découvert la magnifique région de Grindewald et Wengen avec leurs héros Eiger, Mönch et la Jungfrau, et aussi le « petit » sommet très enneigé à côté de la Jungfrau, le Silberhorn, deux jours passés dans la région, avec ces géants en fond d’écran. Et la Kleine Scheidegg comme si j’étais entrée dans une maquette de trains.

Itinéraire

Itinéraire 2e jour

Un sommet à plus de 3000m, la Bella Tola, premier test sur la peur du vide en me trompant de sentier… et au retour une boucle en passant par un vallon sauvage, le Crou, profiter d’un bad Kneipp rafraichissant dans une flore variée et riche jusqu’à Chalet Blanc et rejoindre Tignousa et le funiculaire pour descendre à St-Luc.  

Itinéraire

Une découverte magique, le tour de la Maya, partir du Val d’Hérens, Lovegno,  pas de Lovegno, cheminer dans le haut du Vallon de Réchy, avec vue plongeante sur le lac de Louché, col de la Tsevalire, halte réconfortante à la cabane des Becs de Bosson où l’accueil est chaleureux et sympathique et rejoindre à nouveau le val d’Hérens par la crête (avec les VTT qui nous suivaient et dépassaient et constater que je préfère de loin mes deux pieds et mes chaussures à leurs roues sur ce genre de sentiers) jusqu’à l’A Vieille et retour à Lovegno. Ce parcours je le referais en passant par le Pas de Lona.

Itinéraire

Toujours dans le val d’Hérens, le lac bleu depuis la Gouille, avec baignade revigorante, puis rejoindre Arolla par le sentier « sportif » du haut et revenir par le sentier pédestre plus tranquille en repassant par le lac pour en profiter visuellement encore une fois, sans baignade au retour, le vent ayant fraîchi.

Itinéraire

Une jolie découverte aussi, Prabé, atteignable depuis les Mayens de la Tour au-dessus de Savièse, ou depuis Arbaz, version que nous avons choisie, personnes sujettes au vertige s’abstenir ! une jolie montée d’abord dans la forêt (avec quelques moustiques entêtants), puis le sentier devient plus raide, plus étroit, quelques passages avec des chaînes (en fait nous passons au-dessus du bisse de Torrent-Neuf), des traversées de prairies parsemées d’ouvrages anti-avalanches pour arriver à une petite cabane sommaire, en libre accès.  L’histoire raconte que cet endroit était mis à disposition des personnes les plus démunies pour leur permettre de nourrir leurs bêtes sur les pâturages alentour contre entretien du chemin d’accès. La vue y est à 180° depuis la cabane et même au-delà sur le sommet quelques centaines de mètres plus haut. Jean-Yves qui nous a emmené dans cette balade est une personne dont un bras est paralysé et qui ne souffre absolument pas de vertige, c’était impressionnant de le voir s’arrêter aux endroits les plus spectaculaires et discuter comme si de rien n’était.

Itinéraire

Le lac Ténéhé depuis le barrage du Tzeuzier, une longue montée bien costaude jusqu’au lac dans un paysage très minéral et la descente parmi les lapiaz, quelquefois à chercher le passage et les balisages qui demande concentration et attention soutenues. Puis rejoindre le chemin plus large qui vient du col du Rawyl, avec de nombreux vététistes, et finalement profiter du torrent et de la buvette à Lourantze pour une pause désaltérante et rafraichissante.

Itinéraire

Le sommet du Mont Rouge depuis Combatseline m’a donné bien du fil à retordre, le chemin passe par une piste de ski jusqu’au Crépon Blanc et les récents travaux de terrassement (probablement pour les canalisations des canons à neige) ont retourné tout le terrain et supprimé le chemin de randonnée, la montée s’effectue donc directissima de pylône de télésiège en pylône, dans un terrain malléable (entre les travaux, la pluie de la nuit et les vaches) dans lequel je m’enfonce passablement, et régulièrement (une quinzaine de fois) j’ai dû franchir les fils délimitant les différents troupeaux, ce qui veut dire, m’arrêter, trouver mon équilibre, déplanter un piquet, passer par-dessus, me stabiliser, replanter le piquet et reprendre la montée harassante et cela pendant 1h30 environ. Arrivée au col, un long sentier suit la crète jusqu’au Mont Rouge, quelquefois aérien et avec quelques passages à s’aider des mains. Autant dire que la pause gourmande et arrosée au restaurant d’alpage la Combire était plus que bienvenue. Retour facile à Combatseline par l’ancien bisse de Chervié, un des plus haut bisse dans la région.

Itinéraire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *