Brienz vacances 2022

En préambule, je précise que ces vacances sont celles où j’ai le moins marché depuis très longtemps. Mon corps avait envie de ralentir, de baignade dans le lac aux eaux turquoises et marcher trop point n’en faut. 

Le premier jour après notre arrivée, grand soleil avant quelques jours pluvio-incertains.

Nathalie

Je me décide pour le Brunigpass.  

Ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est de partir du logement directement à pied. Dont acte. Un joli sentier, entre prés et forêt, démarre à peine passé les dernières maisons. Après une petite heure de marche facile, je découvre dans un village tout joli et soigné, Hofstetten, le tout neuf musée Trauffer, le fabricant de ces fameuses vaches en bois tachetées, en rouge principalement. Je visite la boutique, bois un café sur la terrasse et repart en direction de Brienzwiler. Très joli village aussi.

De là, le chemin s’incline enfin. D’abord à peine tracé dans des pâturages puis de larges lacets dans la forêt m’emmènent vite en hauteur. La forêt est sombre et l’humidité élevée avec l’orage de la veille. Je sue à grosses gouttes. Je me retrouve sur un replat avec peu de végétation, çà et là des rochers moussus dépassent. Il ne manque que les lutins et les gnomes. 

Un petit détour jusqu’à un point de vue au-dessus de Meirigen, en plein soleil, permet de me sécher quelque peu !

Je profite de faire un apparté. À Meirigen, se situe un aéroport d’où les avions militaires vont et viennent dans un bruit infernal qui résonne avec les parois montagneuses environnantes jour après jour, fériés compris. Apparté terminé. 

Je reprends mon cheminement dans la forêt par une légère descente qui m’amène le long de la route et rejoins le col rapidement depuis là. 

Quelques difficultés pour trouver un endroit de nature pour une croque, les chalets et les chemins pour y accéder sont interdits … aux piétons. 

Je fais le point et me décide de revenir par un autre chemin en direction de Wacht. Ça monte sec par une route forestière jusqu’au-dessus de falaises et je chemine ensuite à flanc de coteau à travers quelques hameaux avec le lac de Brienz turquoise en point de mire. À Totzweg, je m’engage dans la belle et exigeante descente sur Brienzwiler. 

Je rejoins rapidement Hostetten et saute littéralement dans le bus postal qui me ramène à Brienzer Banhnof. Sur le chemin du retour, une baignade au lac finit la journée en beauté.  

Distance 14.4 km. Dénivelé +-975m durée ind. 5h

Itinéraire

Axalp et le sentier des sculptures 

Alain est partant pour cette sortie. Nous prenons le car postal jusqu’à Axalp par une route de montagne que je suis contente de ne pas parcourir en voiture. Le chemin agréable, en douce montée nous permet de découvrir les sculptures faites par les bûcherons du coin sur les troncs cassés d’arbres tombés dans les tempêtes. Leur imagination est sans limite et nous avançons en découvrant au fur et à mesure leurs œuvres. Le travail du bois est encore très vivace dans la région et Brienz héberge une école de luthiers et une école de sculptures où sont formés les futurs artisans du bois.

Passé le point culminant, le chemin redescend avec une multitude de sculptures jusqu’à un bijou de lac, le Hinterburgseeli.  Tout vert, le lac est posé au milieu d’un cirque rocheux impressionnant. 

Après une très légère hésitation, les bords sont un peu vaseux, nous décidons de nous y baigner. L’eau est fraîche à souhait et nous apprécions ce moment régénérant. 

Séchage et pique-nique au soleil et nous revenons par le même chemin. Le temps se couvre et se rafraîchit rapidement et nous attendons le car postal dans le restaurant du coin avec de nombreux autres randonneurs. Dont deux jouent aux cartes ce qui me permet d’apprendre que le jeu n’est pas le même en Suisse allemande, gland, rose, bouclier ou feuille et grelots remplacent nos pique carreau, cœur et trèfle. 

Distance 5,7 km dénivelé 320m durée indiquée 2h

Itinéraire

Entre deux averses, je me décide de rejoindre la cascade au-dessus de Brienz qui s’écoule depuis Planalp. Alain vient avec moi et nous empruntons un raide chemin au-dessus du village qui se transforme après quelques temps en sentier herbeux et boueux.  L’humidité, l’effort soutenu ont raison de la motivation d’Alain et je continue seule. J’arrive à Gäldried avec encore cette échappée sur le lac, il est vraiment photogénique. Le train du Brienzer Rothorn à crémaillère et à vapeur arrive au même moment comme par magie.

Je redescends jusqu’à la cascade et continue ma descente sur Brienz par un beau sentier (non boueux) jusqu’au village.

Distance 7km dénivelé 500m durée indiquée 2h40

Itinéraire

Nous décidons d’aller au Brienzer Rothorn avant le week-end, la journée est belle en plaine, quelques nuages s’accrochent aux sommets. Malgré tout le train est complet. La montée est incroyable avec ces tunnels, la vue sur le lac et cette locomotive avec une grosse bête à l’intérieur qui souffle, crache et soupire. Un arrêt à Planalp, 1350m, le plein d’eau pour la locomotive et nous repartons. Le paysage se fait montagnard et les nuages jouent à cache-cache avec le lac et les sommets. En calculant la durée du trajet avec les kilomètres, le train avance à peine plus vite qu’à pied. C’est dire s’il est facile d’admirer le paysage.

La gare sommitale est dans les nuages, nous rejoignons en quelques minutes le sommet officiel et passons un long moment à découvrir par-ci par là un sommet, la plaine en fonction du déplacement des nuages. C’est peut-être moins spectaculaire que par grand beau temps, pourtant c’est poétique et magique à souhait.

Evidemment, je choisis de descendre à pied jusqu’à Planalp, une jolie descente bien roulante qui me permet d’attraper le même train qu’Alain et nous finissons la journée dans le lac.

Distance 6.3 km, dénivelé +174m-970m durée indiquée 2h10

Itinéraire

Toujours dans cette idée de me ménager, je choisis d’aller jusqu’à Oberried par la forêt à moyenne hauteur. Alain décide de m’accompagner. C’est une jolie marche, avec de belles échappées sur le lac, la rive opposée et le passage d’une bruyante passerelle. L’arrivée à Oberried nous déconcerte un peu, le chemin longe de belles villas cossues avec accès privés au lac, nous nous demandons même si une baignade va être possible. Finalement, une jolie plage publique nous tend ses rives et nous nous jetons à l’eau avec délice. Le retour en bateau nous permet de découvrir la région sous un autre angle.

Distance 9.4 km dénivelé 330m, durée indiquée 2h40

Itinéraire

Les chutes du Giessbach semblent être un passage obligé. Je choisis de partir d’Iseltwald, par le sentier panoramique. Je rejoins le village carte postale en bateau. Après un petit tour pour admirer les lieus, je démarre en montant dans les prairies, puis la forêt et me retrouve sur un chemin qui surplombe le lac à mi-hauteur. L’impression d’être à la montagne est déjà bien présente, même si je suis autour de 800m d’altitude. Des hameaux, des fermes parsèment pâturages et forêts.

A Bim alten Hus, le sentier se fait montagnard et grimpe jusqu’au point 1085m où je traverse le Giessbach.

A partir de là, je suis les panneaux jaunes Giessbach See sans réfléchir ni regarder ma carte et je descends par la mauvaise rive en m’éloignant des chutes.

Quand je m’aperçois de mon erreur, je n’ai ni courage, ni envie de retourner sur mes pas.

Je profite néanmoins des principales chutes au-dessus de l’Hôtel historique du Giessbach.

Une glace pour me réconforter, une baignade en attendant le bateau finissent cette magnifique journée malgré tout !

Distance 11,3 km, dénivelé 680m, durée indiquée 3h55

Itinéraire

Une escapade aux gorges de l’Aar par une chaude journée nous a permis de découvrir comment l’eau a taillé son passage dans ces falaises de calcaire d’une hauteur de 200m. La force du courant, le son de l’eau, et les parois verticales rendent cette balade très intéressante, sans effort ou presque. La gare de « Aareschlucht West » est pittoresque, avec sa porte dans la falaise et le train qui se prend pour un métro.

Et pour finir en beauté, je décide de rejoindre Planalp depuis Brienz. Le départ bien raide, sur des chemins forestiers en plein soleil n’est pas très attractif. Rapidement, le chemin s’enfonce dans la forêt, devient sentier et tout change. Des points de vue sur les falaises, sur le lac, toujours et encore photogénique, Quelques fermes d’alpage et je rejoins Planalp. Une longue pause-sieste sur un banc à l’ombre d’un arbre majestueux, le passage des trains du Brienzer Rothorn, un bain Kneipp dans un petit torrent encaissé et je redescends en faisant une boucle par un beau sentier qui m’amène à la chute d’eau déjà visitée et je rejoins Alain au bord du lac pour une longue pause baignades et glace.

Distance 12,3 km dénivelé 980m, durée indiquée 5h

Itinéraire