Cabane Rambert

Dimanche 20 août 2023

En ce milieu d’été bien ensoleillé, les pieds me grattent et je décide de partir en randonnée à la cabane Rambert. J’y suis déjà allée deux fois, la première fois il y a une vingtaine d’années et la seconde fois 7 ou 8 ans en arrière.

J’ai envie d’altitude et de vue, cela me paraît la destination idéale. Je me souviens d’avoir été impressionnée par la combe avant d’atteindre la cabane et en même temps je me sens capable d’y arriver.

Je me trouve de bon matin au télésiège des Jorasses et c’est parti ! un peu plus de 600m sans effort et déjà j’en prends plein la vue.

Je rejoins rapidement le sentier qui part à flanc de coteau direction Saille. En ce milieu d’été, la flore se fait plus rare et quelques rescapées, moins spectaculaires, parsèment les bords du chemin. Le ciel bleu intense et les sommets environnants compensent cela facilement.

Je n’avais aucun souvenir que le chemin est assuré par une chaîne et passe au travers de pentes rocheuses. Comme quoi la mémoire est sélective.

Je rejoins le chemin qui vient d’Ovronnaz avec quelques randonneurs.

La montée est costaude et je remarque quelques passages qui pourraient me poser des difficultés en redescendant. Après une rapide réflexion, je me dis que je pourrais toujours descendre sur les fesses le cas échéant et je continue mon chemin. Il fait chaud, le sentier est en plein soleil et je m’arrête pour boire.

Un dernier effort et j’arrive au Pessot. C’est une sorte de pâturage, avec un ruisseau presque à sec, la Salentze. La végétation abondante m’indique que l’eau affleure malgré tout. Après une pause désaltérante, je reprends le chemin, d’abord plat, puis pentu sec à nouveau.

Après cette belle deuxième montée, je me trouve sur un haut plateau, Plan Salentze, complétement dépaysant, dans un cirque montagneux, je me souviens maintenant pourquoi j’avais été impressionnée. Je me sens toute petite dans cet environnement et malgré tout, à ma place. Aucune crainte, ni doute ne m’effleurent quand je débute la troisième et dernière montée.

Trois jeunes gens me dépassent, puis s’arrêtent pour des photos, je les dépasse, je m’arrête pour des photos et ainsi de suite. A force, nous discutons et finissons le chemin ensemble.

Enfin, la cabane ! Rénovée en 2015, elle est autonome en eau et électricité. https://www.terrenature.ch/cabane_rambert_club_alpin_renovation/

Je délaisse pour l’instant la terrasse et vais me percher sur une butte pour mon pique-nique bien mérité. La vue est grandiose, je passe un long moment à la contempler.  De l’autre côté, sur les parois du Muveran, à l’aide de jumelles gentiment prêtées, j’observe des bouquetins et des humains varappeurs.

Comme je n’ai aucune envie de quitter cet endroit paradisiaque, je fais une halte gourmande sur la terrasse dans un transat. Un long moment s’écoule avant que je m’extirpe pour entamer la descente.

Le couple qui m’a prêté les jumelles me dépasse rapidement et je prends toute la mesure des conséquences de ma chute, je descends vraiment au ralenti depuis, même que j’ai sorti les bâtons du sac. Qu’à cela ne tienne, à part deux passages étroits de ravines, je rejoins facilement le premier replat.

J’enchaîne sans autre la deuxième partie et me retrouve vers la Salentze pour me rafraîchir. Je croise une randonneuse qui vient d’Ovronnaz, elle aussi attirée par l’eau du ruisseau, nous échangeons quelques paroles et repartons chacune de notre côté.

Deux passages bien raides et caillouteux dans la dernière descente me gênent un peu, sans plus. Je m’arrête un moment à l’ombre du seul mélèze à la bifurcation pour rejoindre le télésiège ou Ovronnaz avec une grande satisfaction.

Il ne me reste plus qu’à traverser le vallon pour rejoindre Jorasse et savourer une bière sur la terrasse avant de descendre en télésiège.

Cette journée est vraiment parfaite.

Nathalie

Distance 10km – dénivelé ↑↓880m – durée indiquée 4h15

Itinéraire