Rando raquettes
13 février 2020
Météo guère optimiste, nous sommes pourtant partants pour une randonnée en raquettes conscients des conditions climatiques difficiles. Départ de la randonnée depuis le parking du col du Marchairuz. Ciel gris, bas, menaçant, Nathalie en tête, elle qui connaît bien la région et cette randonnée. Dans le Jura, il est difficile de s’orienter, et surtout lorsque la neige recouvre le sentier balisé, je suis confiant et place mes pas dans les siens. Les sapins ploient sous la neige fraîche, silence ouaté, étouffé, la forêt est silencieuse, comme attentive à nos mouvements.
Soudain nous débouchons sur une plateforme, vue sur la plaine, le Léman et les Alpes de la Savoie. Un couple immobile, en tenue camouflage, appareil reflex gros téléobjectif, guette le mouvement des oiseaux. En silence, contemplation du panorama pour déranger le moins possible nos ornithologues. Nous continuons notre progression pour atteindre Monts de Bière Derrière, puis une jolie montée en direction du Grand Cunay. Nous arrivons sur un haut plateau ; là nous sommes frappés de plein fouet par le vent ; la neige soufflée nous frappe le visage de mille petites aiguilles glacées et peinons à garder notre équilibre. Inutile de s’attarder, nous progressons à l’abri de la forêt pour atteindre la cabane de Cunay propriété du CAS. Altitude 1588 mètres. Notre traditionnel selfie ! et la neige commence à tomber…
Décision, abréger notre randonnée, nous rebroussons chemin en direction du Chalet des Combes que bientôt nous apercevons sur notre droite. La neige redouble nous obligeant à fermer les yeux en nous dirigeant presque à « l’aveugle ». Il est temps de nous restaurer. Debout, grelottants, à l’abri d’une porte d’un chalet d’alpage, nous sortons nos sandwichs et surtout nos thermos de thé chaud. Transis, doigts gelés malgré les gants, nous continuons en direction du col du Marchairuz. Après Fontaine Froide, jolie progression entre forêts et pâturages puis montée courte mais très raide, dernier pointage pour s’orienter et nous y sommes. Un bon thé chaud à l’hôtel restaurant du Marchairuz. Réconfortés, réchauffés, nous retrouvons la voiture et roulons sur une route déjà bien enneigée jusqu’à St-Georges, puis la pluie nous accompagne jusqu’à Bussigny.
longueur 12,7 km, durée hivernale, 5h320, dénivelé + 497 / – 497 m
Texte Pierre-André photos Nathalie