Etang des 30 Pas

Samedi 6 novembre 2021

Cette fois-ci, la neige annoncée est bel et bien arrivée et jusqu’à moyenne altitude. J’ai appris que les versants exposés sud des Alpes Valaisannes sont privilégiés. Ce n’est pas que je n’aime pas la neige, mais je ne suis pas encore en mode raquettes. Donc je décide d’aller à l’Etang des 30 Pas au-dessus de Erde, sans avoir planifié d’itinéraire (carte sauvegardée heureusement) ! L’idée est de le rejoindre par les hauts de Daillon, ce qui devrait raccourcir quelque peu le trajet par rapport à cet été depuis les hauts d’Aven. Je démarre un peu au hasard au hameau Areine, qui fait partie des Mayens de Conthey. Le bisse de Tsandra me tend les bras et je le suis jusqu’aux Mayens de My. Agréable et une douce mise en jambes. De là, la pente s’accentue et je grimpe dans les pâturages, entre mayens, mélèzes plus ou moins colorés et avec des coups d’œil sur les sommets dominant la Vallée du Sanetsch. Un peu avant le Pointet, la neige fait son apparition, une fine couche qui met en valeur la végétation. A l’alpage, je rencontre 4 randonneurs, les premiers depuis que je suis partie. Une petite pause pour reprendre quelques forces, me demander si je continue au vu du coteau enneigé. Je précise que cet été la descente depuis l’Etang jusqu’au Pointet nous avait donné du fil à retordre. Entre fatigue et laisser aller, nous avons perdu le chemin et c’était du hors-piste. Comme il y a de bonnes traces de pas et de raquettes qui s’engagent par la route, je me dis que je n’ai qu’à les suivre. Il y a même un piquet balise rouge et blanc à la fin de la route. Ensuite les traces continuent en se séparant, j’en choisis une. La quantité de neige augmente sensiblement, c’est un peu comme l’histoire de la grenouille dans le chaudron, je ne m’en rends pas compte jusqu’au moment ou je m’enfonce jusqu’aux mollets.

Ça monte régulièrement et je garde un bon rythme donc je continue. La pente s’accentue, je suis sous des rochers à l’ombre et décide d’aller jusqu’au-dessus car je pense ne plus être très loin. Et en effet, j’ai rejoint le chemin en direction de la Croix de l’Achia (qui sera pour une autre fois encore !), et domine l’Etang complètement gelé. C’est magnifique et je rejoins le bord de l’étang entre exaltation et légère inquiétude, car bien entendu je n’ai pas suivi le sentier balisé pour monter et espère que des traces vont me permettre de trouver le « bon » chemin pour la descente. Je croise quelques randonneurs qui arrivent en même temps que moi, eux vont continuer jusqu’à Flore, le chemin par lequel nous étions arrivés cet été. Donc je me sens mieux je n’ai qu’à suivre leurs traces pour redescendre.

Une tasse de thé chaud et quelques photos plus tard, je m’engage dans la descente en suivant leurs pas. A un moment donné, quasiment au même point que cet été, j’ai le même doute. Comme je vois la route par laquelle je suis montée, je préfère la rejoindre, non sans quelques appréhensions, car le terrain est en lapias et la neige les recouvrent. Des touffes d’herbe dépassent ça et là et j’y pose mes pieds de préférence. La route rejointe, je me détends et gambade joyeusement jusqu’au Pointet. Mes chaussures sont d’une propreté incroyable et d’une humidité totale. Une plus longue pause ravitaillement adossée à une porte en bois me réchauffe et me sèche. C’est décidé, je reviendrai pour savoir où passe vraiment le sentier. Ce que j’ai compris, c’est qu’il ne faut pas suivre la route jusqu’au bout.

Je décide de faire une boucle et de rejoindre Nedon puis Areine. Je descends par les pâturages en suivant un chemin qui n’est pas celui sur ma carte jusqu’à la route et je sais que je dois partir sur la droite un peu plus bas. Je dépasse le départ du chemin sans m’en rendre compte, finalement, je descends dans le champ et grâce à l’application je trouve le sentier perdu au milieu des sentes des vaches. Il est peu marqué, avec des traces de VTT. Si les vélos passent, ça doit bien aller pour moi. Eh bien, bravo au vététiste, le sentier devient étroit et est à flanc de coteau. Les parties à l’ombre sont enneigées, verglacées ou boueuses selon. Dans l’ensemble ça passe bien, à part un gros rocher complètement recouvert de glace. Ensuite la pente s’accentue, il faut bien que je redescende ! Petit à petit, de sentier, il devient un chemin plus large et plus confortable. Au point 1492, je continue sur la route, avant de faire demi-tour et remonter ! pour rejoindre le bon tracé. C’est encore une bonne descente qui m’attend et un bout de route pour finir la randonnée.

La descente jusqu’à Conthey est incroyablement belle, les couleurs variées de la vigne rendant les coteaux féériques.

Au retour, je profite encore d’un magnifique coucher du soleil rouge écarlate sur le Léman. Je suis tellement reconnaissante pour cette belle journée.

Nathalie

Distance 18.5 km – D↑↓ 1160m – durée indiquée 6h30

Itinéraire