Ce mois de février plutôt clément ne me donne pas envie de monter en altitude pour trouver des paysages enneigés classiques. Du coup, je cherche des alternatives proches et quand même attractives.
La sortie au Mont de l’Arpille était exceptionnelle, je ne pensais pas qu’elle serait l’unique de cet hiver.
Un après-midi de libre bien ensoleillé, il ne m’en fallait pas plus pour monter à la Croix de Châtel depuis Montricher. Une classique quand j’ai quelques heures à disposition et un plaisir toujours renouvelé. Les premières primevères et hépatiques en cadeau.
Quelques névés sont présents dans la réserve d’Arrufens et aucun chamois visible. Je grignote quelques noix au sommet en profitant de la vue légèrement brumeuse.
Nathalie
Distance 7.5 km – dénivelé 690m – durée indiquée 3h15
Un autre jour bien ensoleillé et je décide de découvrir le tracé raquettes de Auta Chia depuis la Valsainte. J’ai pris avec moi les raquettes le cas échéant, cependant quand je me parque, je constate qu’elles seront inutiles et les laisse dans la voiture.
J’emprunte le sentier raquettes balisé et m’enfonce tout de suite vers la rivière le Javro et le versant nord de la vallée. Un petit regret quand je vois l’autre versant déjà bien ensoleillé.
Je traverse la rivière par un joli pont de bois couvert et remonte à travers les champs givrés jusqu’à une route carrossable. Je profite de quelques jolis points de vue sur la vallée en me retournant de temps en temps. Je traverse une forêt puis le balisage me fait traverser à gué la rivière et je poursuis à travers champs jusqu’à la Grosse Raynauda. En fait, le tracé, en zigzag, suit le relief des Recardets, la montagne au-dessus. Du coup je me trouve par moments au soleil et la plupart du temps à l’ombre. Je marche maintenant dans de la neige bien tassée. La faim se fait sentir et je commence à trouver le temps long.
Finalement, un dernier virage, je retrouve le soleil et j’arrive à la buvette de l’Auta Chia qui est ouverte en cette semaine de vacances. Je m’installe sur la terrasse ensoleillée, le patron m’accueille chaleureusement, nous échangeons quelques mots, il trouve dommage que le parcours que je viens d’effectuer soit autant à l’ombre. Il me révèle qu’il y a cent ans, les journaux de l’époque mentionnaient déjà le peu de neige en février. Comme quoi ce n’est pas si rare.
Rassasiée et après un café et un bricelet offert, je repars d’abord en direction de la Berra, puis bifurque pour rejoindre la route qui me permet de profiter totalement de la vue et du soleil.
Je précise que ce tracé est praticable et balisé qu’en hiver, car il traverse des champs sans sentier. Peut-être que je le referai avec des paysages enneigés magiques et par une journée nuageuse.
Cela reste une belle journée solitaire au grand air et dans la nature.
Nathalie
Distance 14.7 km – dénivelé ↑↓600m – durée indiquée 4h10 (sans neige ou presque)
En ce dernier samedi du mois, je décide de rejoindre le Pont depuis Romainmôtier en passant par Juriens. C’est un tracé que je n’ai pas encore arpenté. Contrairement à ceux par les gorges du Nozon et par la Dent de Vaulion.
Je démarre encore à l’ombre à la gare de Croy, l’air est frais et les champs tout givrés, même recouverts d’un peu de grésil. La balade jusqu’à Romainmôtier est toujours aussi charmante, le long d’un bisse et de jardins encore en mode hivernal. Quelques perce-neige, primevères et autres précoces accompagnent mes pas.
A Romainmôtier, le soleil se lève et l’abbatiale en devient toute dorée. Une pause gourmande à la boulangerie me réchauffe et je repars gaillardement en direction de Juriens. Je suis sur le versant ensoleillé et malgré cela le froid est mordant.
Je traverse le village et passe devant « la Maison de la cloche et de la mémoire populaire » ouverte aux visites sur rendez-vous, à prévoir à l’occasion. les infos c’est par ici.
Ensuite, c’est la montée régulière vers le col du Mollendruz, en traversant forêts et alpages. J’ai failli quelques fois rater les bifurcations, le nez en l’air à observer et écouter les oiseaux.
Depuis le chalet Lyon il y a quelques centimètres de neige sous mes pas et je croise deux dames, j’ai un peu l’impression que nous sommes perdues là au milieu de nulle part. Je m’arrête pour quelques photos des lumières sur le Léman au Sasselet et constate que des nuages noirs se sont bien accumulés. Et en effet, quelques minutes plus tard, une tempête de neige m’accompagne jusqu’au col. Le vent froid et les flocons piquent mes joues. Bonnet, gants et toutes mes couches d’habits sont bien utiles.
En approchant du parking, j’entends quelques lugeurs plus que je ne les vois. Passé le col, la descente sur Petra Felix est dans les bois et je suis protégée du vent. Quelques rayons de soleil entrecoupent les averses de neige.
Bien que je commence à avoir faim, (oui encore !) je n’ai pas le courage de m’arrêter. Donc je continue la descente jusqu’au Pont. C’est au bord du lac que je pique-nique, par chance il n’y a pas de vent. Je renonce frileusement à la baignade envisagée.
Je profite d’acheter un vacherin Mont d’Or à la cave du Pont et de boire un café avant de reprendre le train qui me ramène en plaine avec un grand soleil et une température printanière.
Je suis toute contente de cette belle sortie, avec beaucoup de variétés, qu’elles soient météorologique, climatique, végétal et paysagé. Il est à noter que le chemin pédestre est emprunté partiellement par la piste de ski de fond et que ce trajet est à éviter par de bonnes conditions hivernales.
Je mentionne aussi que c’est une sortie avec plus de dénivelé positif que négatif, ce que certains apprécient pour ménager leurs genoux. A bon entendeur….
Nathalie
Distance 17.2 km – dénivelé ↑729m ↓370m – durée indiquée 4h50