Mercredi 8 septembre 2021
Une journée de libre et une météo estivale, je décide de randonner à la Para au-dessus des Diablerets. L’automne passé, en montant à la Palette avec Pierre-André, nous avions croisé un couple qui s’y rendait et je l’ai gardé dans un coin de ma mémoire.. Comme j’ai déjà beaucoup randonné ces derniers jours, je décide de partir du lac Retaud et non du village pour m’économiser quelque peu.
C’est déjà la désalpe, en bétaillères, que je croise dans la montée au lac. Je ressens toujours une certaine nostalgie quand les vaches quittent l’alpage, les pâturages me semblent vides, en présence et en sonorité. Par chance pour moi, seules certaines sont déjà parties et leurs sonnailles de différentes tonalités m’accompagnent dans la montée jusqu’à Isenau. D’ailleurs je vais en rencontrer tout au long de ma balade presque jusqu’au sommet, toutes avec leurs cornes, probablement appellation de l’Etivaz oblige.
Un champignonneur au sac vide me fait rire en me disant que les champignons sont le prétexte pour venir se balader.
Je rejoins facilement Ila Marnèche et me délecte de la vue environnante, je suis la route carrossable jusqu’à l’alpage d’Isenau et bifurque direction la Para sur le sentier qui monte gentiment jusqu’à l’Arpille. Pas vraiment difficile, je me sens néanmoins légèrement mal à l’aise devant toute cette immensité et seule au monde. Est-ce les kilomètres enchainés depuis ce week-end ? A l’Arpille, c’est un troupeau de génisses qui me regarde passer et une plus haut sur une butte qui me surveille. La montée est vigoureuse et je m’élève vite, les points de vue sur la Cape au Moine et le col de Seron m’enchantent et j’ai envie de m’arrêter à chaque virage pour prendre des photos. Un trailer me dépasse et disparait dans les virages au-dessus de moi et j’aperçois un autre randonneur un peu plus haut. La Para se laisse deviner par moments et je continue à monter. Enfin, la dernière côte, bien raide juste sous le sommet et je vérifie quelques fois en arrière si je me sens de redescendre.
Enfin le sommet à 2535m et une vue à 360°. Je rencontre Suzanne, la randonneuse qui me précédait. Nous échangeons de tout et de rien et nous nous découvrons de nombreux points communs. Pendant que nous mangeons, 4 aigles nous survolent à de nombreuses reprises et planent autour de nous.
Au moment de redescendre, c’est tout naturellement que je lui demande si c’est possible de l’accompagner dans la première partie bien raide pour me rassurer. Elle me propose de passer par le col de Seron et de rejoindre Isenau ensemble. Aussitôt dit, aussitôt fait, en papotant comme deux copines de toujours, nous rejoignons le col de Seron et les 2h30 jusqu’à l’Etivaz me donne déjà une idée de prochaine balade.
Suzanne m’apprend qu’il y a des différences entre bardeau et tavillon (que je pensais être qu’une différence géographique de nom) et que le toit de l’église de Rossinière est refait à neuf et que cela vaut actuellement le déplacement. Une autre destination de sortie à envisager pour cet automne.
Nous nous séparons à l’alpage d’Isenau et je redescends tranquillement jusqu’au lac Retaud avec déjà une envie de baignade pour finir cette magnifique journée. Je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée, entre autres une femme d’origine du Venezuela qui me raconte ses baignades en eau froide depuis qu’elle vit en Suisse. Je suis agréablement surprise de la température de l’eau, similaire au Léman et j’en profite longuement.
Je dis un grand merci pour cette étonnante journée de rencontres et d’échanges qui m’ont remplie de joie et de gratitude et je remercie la magie de la vie.
Nathalie
Distance 14.5 km, dénivelé ↑↓ 950m, durée indiquée 5h11