6 mars 2021
Nous avions une grande envie de montagne, marre de randonner en moyenne altitude. Nathalie me propose la Pointe de Bellevue au-dessus de Morgins puis descente sur Troistorrents.
La veille, bref briefing, nous sommes en mars, nous allons grimper jusqu’à 2000 mètres, faut-il prendre les raquettes ? Nous optons pour notre nouvel équipement les « mini-crampons ».
Et c’est parti. 6h16 départ matinal ; trains et bus jusqu’à Morgins où il y règne une ambiance sport d’hiver car sur les versants nord il y a encore beaucoup de neige. Heureusement notre randonnée s’effectue sur les flancs exposés au soleil. Soleil qui pour l’instant est aux abonnés absents remplacé qu’il est par le brouillard.
Nous sortons de Morgins en empruntant une route goudronnée à forte déclivité direction Portes de Culet. L’air est vif et la route par endroit partiellement gelée. Je m’en rends compte à mes dépens en effectuant un magnifique vol plané heureusement sans gravité. Au point 1617 le ciel s’est dégagé, nous sommes au-dessus de la mer de brouillard. En face les Dents du Midi se détachent dans toute leur splendeur. Que c’est beau.
La route a cédé sa place à de la neige croûtée et gelée, il est temps de mettre nos mini-crampons. Nous arrivons aux Portes de Culet altitude 1788 mètres. L’endroit est désertique, tout est silence, les installations mécaniques du domaine skiable sont à l’arrêt et ce n’est pas pour nous déplaire. Une pause bienvenue pour admirer la vue sur les Cornettes de Bise, le Grammont que l’on devine et Chapelle d’Abondance dans la plaine. Nous reprenons notre itinéraire direction la Pointe de Bellevue sur une pente enneigée à très forte déclivité qu’il aurait été impossible d’escalader sans nos mini-crampons. Un accessoire génial, léger, efficace, sécurisant qui permet de randonner à plus haute altitude.
Pointe de Bellevue 2041 mètres, nous y sommes ; arrivée à peine un peu gâchée par les aboiements d’un petit chien agressif qui n’a pas l’air de m’aimer.
Pause thé chaud et pour profiter du panorama grandiose qui s’offre à nous. En face Le Grand et Petit Muveran, le Miroir d’Argentine, la Tour d’Aï sur notre droite au loin le Grand Combin et naturellement les Dents du Midi. Trop exposé au vent pour pique-niquer, nous entamons la descente pour dénicher 200 mètres plus bas l’endroit idéal. Le soleil tape Il fait chaud, que c’est agréable. Il est temps de parfaire mes connaissances géographiques, le nom des sept peaks qui composent les Dents du Midi. La première tout à gauche la Cime de l’Est m’explique Nathalie ; normal elle regarde l’est, et celle de tout à droite … ben la Cime de l’Ouest logique non ? Hilarité de Nathalie et d’une randonneuse qui passait juste à cet instant. En fait c’est la Haute Cime… puis en remontant depuis la Haute Cime, les Doigts de Salanfe, Dent Jaune, L’Eperon, La Cathédrale, La Forteresse et pour terminer la Cime de l’Est qui regarde la plaine du Valais.
Toute bonne chose à une fin, nos sacs sur le dos et sans les mini-crampons, nous reprenons notre descente à travers les pâturages puis en forêt sur de jolis sentiers bucoliques en passant par Chanso, Savoireux, Champeronne, La Thiesaz.
Sur les hauts de Troistorrents, Nathalie me propose d’aller « dire bonjour à Bernard » une connaissance de longue date. Bernard nous reçoit en peignoir de bain. Il allait se doucher après avoir traité ses arbres fruitiers. Partie remise pour lui. Il se rhabille et nous sert à chacune / chacun, une bonne bière. Que du bonheur et merci Bernard pour ce bon moment d’amitié partagée.
Puis il est temps de reprendre notre train …
Longueur 12,9 km, dénivelé + 811 – 1344 temps indiqué 4h54
Itinéraire
Texte Pierre-André photos Nathalie & Pierre-André