Pic Chaussy par face sud

Samedi 14 mai 2022

Depuis que je suis montée à la Para en automne 2021, j’avais dans l’idée de faire le Pic Chaussy depuis les Diablerets. Les températures en hausse ont dû avoir raison de la neige et je me décide.

Pour raccourcir quelque peu l’effort, même si je me sens de plus en plus en forme par rapport aux premiers mois de l’année, je choisis de partir depuis les hauts de Vers l’Eglise.

C’était sans compter Monsieur stress en invité surprise. D’abord, un panneau mentionnant « passage et piétons interdit, non sécurisé », trône sur le chemin par lequel je pensais revenir. Ensuite je suis parquée sur une petite place et même si aucun panneau d’interdiction figure, je ne suis pas sûre de mon coup. Et tout là-haut vers les sommets, j’aperçois quelques névés, je ne sais pas vraiment pas ce qui m’attend. Pour finir, j’ai demandé à Alain sa montre connectée. Quelle mauvaise idée, à peine entamé le chemin, je constate que mon rythme cardiaque s’accélère rapidement et mon stress avec.

Je profite tout de suite de la vue incroyable sur le massif des Diablerets que j’immortalise avec une belle vache et ses cornes, en premier plan, image de carte postale.

Je passe le Lavanchy et continue à travers les pâturages par un joli sentier et toujours la vue magnifique sur les Diablerets. Je me concentre pour retrouver mon calme et profiter.

Le sentier monte régulièrement, je traverse une forêt et me retrouve depuis Marnex sur un plateau. La pente s’adoucit et je chemine entre hameaux et pâturages. J’ai peu randonné dans cette région, je trouve un calme et une beauté incroyable.

J’arrive tranquillement à la bifurcation pour le Pic Chaussy et j’ai repris mes esprits grâce à cet environnement si paisible. La première partie de la montée est couverte de gentianes, il y en a partout. Dans une combe à l’ombre, ce sont les soldanelles qui dominent. L’herbe verte cède la place à celle encore jaunie de l’hiver, en fait c’est comme si je passais plusieurs étages de saisons, plus je monte, plus la végétation est endormie et je trouve des crocus, signe que la neige est partie depuis peu.

Le chemin se fait plus sec, les virages serrés et j’arrive sous un « champ » de pare-avalanches. Le sentier s’y faufile en zigzag et je prends rapidement de l’altitude. Quelques névés sont présents aux alentours; nonobstant le sentier reste au sec.

Quand j’arrive aux derniers pare-avalanches à 2284m, j’ai une vue parfaite sur le Pic Chaussy et me rend compte qu’il est exclu que j’y monte, la neige est bien trop présente. Je m’arrête un moment, hésite et décide de redescendre. Je ne suis toujours pas complètement à l’aise dans ce genre de terrain et j’ai eu mon lot d’émotions pour la journée. Il y a encore des combes à passer, la première est exempte de neige, les suivantes semblent être plus à l’ombre; je choisis la sécurité.

Je reprends le sentier qui serpente à travers les pare-avalanches, je croise la première personne de la journée, une randonneuse et je me retrouve très rapidement, trop ? à la route au point 1793. Je suis plutôt contente de moi, même si j’ai le tout petit regret de n’avoir pas vu l’autre versant…

Je m’installe peu de temps après sur un rocher pour ma pause pique-nique, avec une vue incroyable. Un randonneur s’arrête et nous échangeons un bon moment sur cette région et toutes les possibilités qu’elle offre. Il a la chance d’avoir des amis qui lui prête un logement aux Diablerets et vient souvent, hiver comme été.

Je décide d’allonger quelque peu la descente pour profiter de la magnifique journée et fait une pause bain Kneipp dans un torrent rafraichissant.  

La voiture est bien sagement à m’attendre et semble n’avoir gêné personne.

Je reviendrais certainement, soit pour faire le trajet depuis les Mosses jusqu’aux Diablerets ou l’inverse, pour cela il faudra attendre que le côté nord soit exempt de neige.

Quant à la montre connectée, elle va rester avec son propriétaire.

Nathalie

Distance 13,4 km – ↑↓ 980m – durée indiquée 5h10

Itinéraire