26 décembre 2020
Après une semaine météorologique agitée, Météo Suisse prévoit un samedi ensoleillé précédé la veille de chutes de neige. Toutes les conditions seront donc réunies pour une rando-raquettes.
Nathalie me propose son joli vallon secret que nous avions déjà parcouru l’hiver précédent. Et c’est parti pour « Lally » halte sur la ligne « Vevey – Les Pléiades ». Dans le train règne une ambiance joyeuse et animée, de jeunes skieurs encadrés de leurs profs de skis des Pléiades se réjouissent comme nous de profiter de la neige ; nous, nous descendons un arrêt avant le terminus. Exactes les prévisions météorologiques, le ciel est clair et la neige poudreuse.
Les raquettes pour l’instant restent accrochées au sac à dos car elles ne nous sont d’aucune utilité puisque nous sommes sur la route qui mène au parking du téléski et du restaurant 1209, de là, nous empruntons le chemin pédestre direction refuge du Pautex et son parking du même nom. Chemin forestier, les sapins et les arbustes enneigés nous offrent un spectacle féérique d’autant que les rayons du soleil font scintiller les cristaux de neige. Arrivés à une bifurcation, un choix se pose continuer sur « Les Mossettes » et « le vallon secret » ou « La Neuve » … pour moi aucune importance, Nathalie qui aime découvrir de nouveaux parcours me propose direction « La Neuve », et c’est parti en Terra Incognita.
Nous partons donc sur un parcours raquettes qui va nous mener jusqu’à Plan de Châtel. Au sortir de la forêt le chemin s’élève, il est temps de fixer les raquettes à neige et par la même occasion de boire un bon thé chaud. Un groupe de quatre randonneurs nous dépasse, nous allons les retrouver régulièrement sur notre route. Nous passons devant la ferme d’alpage « La Neuve » puis celle de « Montbrilion », sur notre gauche la Dent de Lys et en enfilade le Moléson, bel itinéraire qui longe le ruisseau de Saudanne, juste dommage que nous soyons à l’ombre, un espoir tout de même, la crête sur laquelle nous nous dirigeons est toute ensoleillée. Voilà nous y sommes, au soleil et au lieu-dit « Plan de Châtel ».
Vue sur les incontournables Dents du Midi, la Savoie et une partie du Léman. En fait nous nous trouvons sur les flancs de Le Folly sommet que Nathalie me propose de gravir. C’est ce que nous entreprenons, (sans danger ce jour car il y a pas de risque d’avalanches, à éviter sinon) d’abord un chemin à flanc de coteau puis d’un coup une forte déclivité dans la forêt pour atteindre le sommet. « Le Folly » 1730 mètres, nous y sommes, le brouillard aussi … juste le temps d’apercevoir la Cape au Moine et les Rochers de Naye et devant nous les Pléiades.
Un bon thé chaud et une descente très sportive dans la forêt puis direction Le Molard, Col du Soladier. Une trace est faite, nous n’avons qu’à la suivre. Il est temps de songer au pique-nique, Nathalie me propose de rejoindre le refuge situé au pied du chemin qui conduit au sommet du Molard. Il y a foule, mais nous avons de la chance une table est libre. Nous sortons nos victuailles, certains grillent des saucisses sur un feu de bois tandis que d’autres ont sortis les caquelons à fondue et débouché une bouteille de blanc.
Il est temps de reprendre notre route d’autant plus que la fumée du feu de bois nous a « fumé » comme des saucissons…. Du coup nous en oublions de monter au Molard (sans trop de regrets, car le brouillard est toujours présent) et repartons directement en direction du Col de Soladier, nous sommes maintenant en terrain connu. Le brouillard se dissipe enfin, la neige d’une épaisseur de 40 cm est légère et poudreuse, tout pour plaire. Nous dépassons deux skieurs (de piste) qui peinent à la montée, mais qui arrivés en au haut de la butte tracent dans la pente de magnifiques virages jusqu’au bas du Col de Soladier. Nathalie, en chantant et en riant, sans complexe à grandes enjambées les suit « droit bas » moi idem mais un peu plus prudemment… Devant nous la Cape au Moine enneigée se détache du ciel bleu randonnée bonheur.
La suite direction Sonloup sur un chemin technique mais bien tracé … soudain Nathalie pour corser le plaisir m’indique un raccourci qui descend en ligne droite à travers les pâturages jusqu’au funiculaire de Sonloup. Si tôt dit, sitôt fait, nous l’empruntons sous les yeux ébahi d’un père de famille et ses deux enfants, car il faut franchir tout de même deux barbelés et enjamber quelques troncs d’arbres couchés en travers du « chemin » et tout ceci dans une neige lourde et collante. Mais quel plaisir de se sentir libre …
Sonloup, nous y sommes, bien installés dans le funiculaire qui nous amène en douceur à la gare des Avants sur la ligne du MOB.
Nous avons effectué un parcours improvisé, inédit, étonnant et superbe dans sa diversité.
Longueur 14,9 km, dénivelé + 752 – 832 temps indiqué 5h56
Itinéraire
Texte et photos Nathalie & Pierre-André












