7 novembre 2020
Lever matinal pour nous rendre aux Paccots, départ de notre randonnée. Le bus des GFM nous dépose devant le restaurant « le Tsalé » célèbre pour ses spécialités fribourgeoises. Nous suivons la route direction le lac des Joncs. Arrivés au parking de Borbuintse, le traditionnel balisage jaune nous indique « col de Lys, Les Sciernes, Montbovon » 5h30.
Nous entamons la montée à travers les pâturages détrempés par la rosée, l’herbe rase a pris sa couleur automnale, tout est silence, au loin la plaine sous le brouillard. Arrivés à Graevalla Dessus, brève pause pour reprendre notre souffle, enlever une couche de vêtements et admirer la vue : à notre gauche dans le ciel brumeux du matin la montagne de Teysachaux, à sa suite le Moléson que l’on devine plus que l’on aperçoit. Notre sentier devient glissant par endroit, défoncé par les sabots des vaches, nous retrouvons une zone plus sèche, boisée, sol recouvert de fougères desséchées, encore un effort, nous débouchons sur un vaste plateau ; Paccot Dessus. De loin, on devine le tracé du sentier à très forte déclivité qui nous permet, arrivés au sommet, de basculer sur l’autre versant. Un terrain d’entraînement idéal pour les nombreux trailers que nous croisons ou qui nous dépassent…
A notre rythme et en compagnie de jeunes randonneurs que nous avions eus comme compagnons dans le bus, nous atteignons le col de Lys. S’offre à nous un panorama magnifique sur les nombreuses vallées et sommets gruériens. A notre gauche la Dent de Lys se détache du ciel bleu randonnées bonheur. C’est tentant de l’escalader ; allez ; on décide de voir d’un peu plus près le sentier d’approche. A mi-chemin concertation ; on continue ou pas ? La sagesse nous fait renoncer car le chemin est encore long jusqu’à Montbovon. Bien nous en a pris, à peine fait demi-tour qu’un magnifique bouquetin se détache des rochers, se laisse admirer et se met en tête de nous suivre tout en gardant sa distance de sécurité. Instants merveilleux, magiques, sublimes, merci ami bouquetin pour ce beau moment de partage. Nous sommes tellement subjugués que nous dérivons et devons reprendre le bon itinéraire en faisant le point sur l’application Suissemobile.
A mi- descente nos estomacs nous indiquent qu’il est temps de se restaurer et c’est au pied d’une magnifique ferme traditionnelle, toit en tavillons et récemment rénovée que de nos sacs à dos nous sortons boissons et victuailles. Bon appétit…
Bien restaurés, nous continuons notre descente sur les Sciernes d’Albeuve et un objectif aller « dire bonjour » à mon copain Bernard dit « Chardon » (pour autant qu’il soit à son chalet).
Les Sciernes d’Albeuve bénéficient d’un climat agréable sur un plateau ensoleillé, l’air est pur et sec et c’est ce qui explique qu’un ancien préventorium Le Rossaire d’une architecture insolite a été construit, puis reconvertit pour un temps en école privée, aujourd’hui il est à vendre. Avis aux amateurs…
Pas de Bernard, le chalet a les volets clos, dommage …
Après ce détour, nous retrouvons le chemin direction Montbovon, chemin étonnant qui nous fait descendre dans les gorges de la rivière l’Hongrin que nous franchissons par un pont de pierre. Au-dessous l’eau est limpide, s’offrent à nos regards émerveillés des « gots » d’une couleur vert émeraude et c’est sûr que si la température avait été estivale, nous aurions plongé là où fées et druides doivent aussi s’y baigner. Le sentier est taillé à flanc d’une falaise, nous passons sous un pont ferroviaire métallique, débouchons dans une prairie, devons effectuer un 180 degrés et retrouver la falaise et le sentier qui s’élève en surplombant cette fois ci les voies de chemin de fer. A peine sortis des rochers, en contre-bas la plaine où coule La Sarine et à 500 mètres Montbovon, son cimetière et son église !
Deux excellentes bières de la région achetées à l’épicerie comme récompense et déjà le MOB entre en gare…
Longueur 17 km, dénivelé +1037 –1308 temps indiqué 6h07
Texte Pierre-André, photos Nathalie & Pierre-André
