le 16 octobre 2023
En cette journée de mi-octobre, la météo s’annonce clémente et je décide de randonner dans le val d’Hérens, avec l’envie de voir quelques mélèzes dorés.
Il semble que la neige soit tombée autour de 2000m, alors je choisis un versant ensoleillé et à mi-hauteur, une boucle au-dessus de St-Martin.
Je suis la direction d’Eison et me parque à Trogne, parce que le nom du village me fait rire. De là, je monte direction Prarion. L’échauffement est facilement effectué, la montée est costaude à travers chalets et prairies. Rapidement, la vue s’ouvre sur le Mont Rouge de l’autre côté du val d’Hérens, sur le glacier de Zanfleuron avec la quille du Diable reconnaissable sur le versant nord de la Vallée du Rhône. A l’opposé, le ciel légèrement voilé gène la visibilité, même si je reconnais le Mont Collon.
Après Prarion, j’entre dans une belle forêt, entre sapins et mélèzes encore verts à cette altitude. Le chemin monte en lacets et je m’élève régulièrement. J’observe un écureuil qui fait des acrobaties d’arbre en arbre. A la sortie de la forêt, je me rends compte que je suis sous la Maya et que je vais rejoindre une partie du chemin qui en fait le tour entre Lovégno et l’A Vieille. Tour que j’ai effectué en 2020.
Il est temps de faire une première pause, de boire un peu de thé chaud, car avec la transpirée que j’ai eu dans cette montée, je me refroidis rapidement.
Lovégno, hameau et alpage sont fermés. Je traverse un petit ruisseau et les éclaboussures font de la dentelle de glace sur les herbes autour. Je m’engage joyeusement sur le chemin à flanc de coteau. A près de 2200m, les mélèzes commencent à changer de couleur et avec les myrtilliers rouges et les genévriers verts tout cela fait de magnifiques contrastes. Au point 2333m, sorte de monticule, un parapentiste se prépare à partir. J’en profite pour m’arrêter et pique-niquer. Il y a peu de vent, il décolle et suit la vallée direction Euseigne. C’est la première personne que je rencontre. Un mouvement dans le ciel, c’est un aigle cette fois-ci. Je le vois un long moment et l’apercevrais encore depuis Tsalet d’Eison. Je constate qu’il n’y a pas de neige en-dessous de 3000m et c’est à peine saupoudré sur le versant nord des Becs de Bosson. Peut-être est-elle tombée plus bas dans d’autres régions?
Je rejoins l’A Vieille et descend direction Tsalet d’Eison. Je prends le chemin Eison la Combe, quitte les pâturages et rejoins la forêt de la Froumic (encore un nom qui me fait rire) qui m’amène rapidement sur le haut d’Eison.
Une pause sur des escaliers au soleil, qui est maintenant généreux et chaud et je rejoins Trogne tout tranquillement.
Je suis ravie de cette découverte, c’est une sortie sans difficultés, avec un superbe panorama, un décor varié, des mélèzes, une belle altitude, une nature préservée.
Nathalie
PS je reçois volontiers vos commentaires à nathalie@randonneesbonheur.ch (copier/coller)
Distance 12,5 km – dénivelé ↑↓ 933m – durée indiquée 5h
