Tour du Grand Chavalard

Samedi 30 septembre 2023

Un beau jour d’automne prévu, des températures propices à gagner de l’altitude et une rando qui m’attire depuis déjà quelques temps, le tour du Grand Chavalard depuis Jorasse au-dessus d’Ovronnaz. Le seul hic, le télésiège est passé en horaire automnal et il n’y a pas trop de marge pour boucler le tour dans ce créneau horaire.

Cela me stresse un peu et finalement je lâche en me disant que je peux descendre le dernier bout à pied si nécessaire.

La météo en partant n’est pas vraiment celle annoncée, des nuages sont présents jusqu’à Martigny cachant tous les sommets et le soleil. Depuis là, le ciel est partiellement dégagé et je vois du ciel bleu. A Ovronnaz, grand soleil pour le départ.

Avec un couple très sympathique qui vient de Ferret, nous prenons le télésiège à l’ouverture. Le dépaysement est total à l’arrivée, nous sommes dans les Andes, des alpagas pâturent tranquillement et prennent la pose pour la photo.

Je pars tranquillement, le couple juste derrière moi. Rapidement nous sommes dépassés par des randonneurs pressés, probablement un peu plus stressés que moi pour faire le tour dans les temps.
Je les laisse filer, mi-nostalgique de ne pas pouvoir physiquement les suivre ! et mi-contente d’être relativement zen.

Petit Pré passé, le sentier monte régulièrement avant de s’étirer pour rejoindre les Grands Prés, sorte de plaine et de marais dans un cirque rocheux avec, comme une sentinelle, la Dent de Morcles au fond.

La pente qui m’emmène au col de Fenestral reprend. Les lacets s’enchainent et je me sens en forme. Probablement que le séjour à Zermatt m’a entrainée. Dans la montée, en me retournant, je constate que les nuages ont envahi le bas du parcours et montent encore. Au col, la vue est partiellement dégagée avec le Mont-Blanc dans la brume, le plateau du Trient bien visible et la plaine plutôt cachée.

Quelques 300m plus bas, le lac supérieur de Fully m’attire irrésistiblement. Je suis déjà passée deux fois sans me baigner, ici en 2020 et ici en 2021.

Je grignote quelque chose et bois une tasse de thé quand me rejoint le couple du télésiège, tout heureux de la vue. Je ne m’attarde pas au sommet, je sais qu’en passant par le lac je vais allonger le trajet quelque peu.

Je quitte donc le tour officiel et descend jusqu’au lac par un petit sentier bien raide qui débutant par un pierrier, me donne quelques difficultés et m’oblige à sortir les bâtons. Je longe le lac et cherche un endroit propice pour la baignade. Le lac est bas, le barrage est complétement hors de l’eau. Je vois une berge accueillante, occupée par un pêcheur qui me suggère de m’éloigner quelque peu. Quelques dizaines de mètres plus loin, une petite plage accueillante me permet de me baigner dans ce lac. Cette fois-ci est donc la bonne. L’eau est fraîche et en même temps agréable et je profite à fond de ce moment magique. Séchée, rhabillée, je rejoins Sorniot en contrebas ainsi que le chemin balisé.

Depuis là, je sais que j’ai largement le temps de rejoindre Jorasse avant la fermeture du télésiège et c’est rassérénée que je m’engage sur le large sentier de la partie exposée du tour. Cette portion, je la connais je l’avais empruntée en 2021. Les nuages bas sont bien remontés et je me trouve partiellement dans le brouillard, me privant de la vue sur l’autre versant de la vallée du Rhône, mais donnant des aperçus inédits de la plaine et des falaises. Je croise beaucoup de monde sur cette partie, c’est un trajet relativement facile depuis le parking de l’Erié. Entre autres, une famille avec de jeunes enfants et un groupe d’étudiants, qui ont tous la même tête dépitée et résignée.

Le beau banc avec la vue étant déjà occupé, je mange mon pique-nique à l’Erié sous les mélèzes. Je suis presque au point le plus bas du parcours et je sais que c’est de la montée qui m’attend pour rejoindre Petit Pré. Le sentier est étroit et assez escarpé, avec des passages de rochers où les mains sont utiles. Après un redémarrage laborieux, je trouve mon rythme et atteins tranquillement la buvette de Lui d’Août et sa terrasse pour une boisson fraîche. Il ne reste qu’à rejoindre Petit Pré et Jorasse. Peu avant l’arrivée, je rejoins une jeune femme lourdement chargée. Elle revient d’une semaine de bénévolat à la cabane de Fenestral et contemple, enchantée, le paysage. Elle est venue de Belgique pour cette expérience et repart le surlendemain.

Il ne me reste plus qu’à descendre en télésiège et la boucle est bouclée.

Nathalie

Distance 16,2 km – dénivelé ↑↓1067m – durée indiquée 5h52

Itinéraire