Zermatt septembre 2023

Ces quelques jours à Zermatt m’ont fait un bien fou, j’ai apprécié de marcher chaque jour, même si l’effort était intense par moments, probablement dû en partie à l’altitude. Je reprends de plus en plus confiance, surtout dans les descentes, en sachant que les chemins empruntés étaient sans difficulté majeure (pas de vide, d’échelles ou de chaînes).

Les possibilités de randonnées autour de Zermatt sont nombreuses et variées et les remontées mécaniques permettent de randonner en altitude plus facilement. Revers de la médaille, à certains endroits, il est difficile de prendre une photo sans câbles ou installations.

J’ai quelques clichés d’une pierre verte, la prasinite que j’aime beaucoup. Elle provient de la métamorphose d’anciennes coulées de lave d’origine océanique.
J’ai aussi un faible pour les moutons à nez noir que l’on rencontre dans les pâturages.

En conclusion, je dirai qu’il n’y a pas que le Cervin à Zermatt.

Nathalie

Trockener Steg depuis le Schwarzsee

En ce premier jour qui s’annonce ensoleillé et doux, le dénominateur commun pour Alain et moi-même est un lac de montagne pour une baignade.

Les critères supplémentaires personnels
accessible facilement avec une remontée mécanique pour Alain
une randonnée en altitude depuis le lac pour moi

Notre choix se porte sur le Schwarzsee. 

Départ matinal en télécabine, il fait plutôt frais, des nuages remontent du sud et cachent en partie le Cervin. 
Nous admirons la vue et les sommets environnants puis rejoignons en quelques minutes le lac. 

Un peu de courage et nous nous baignons dans une eau frisquette qui nous rappelle le Léman en hiver. 

Rapide séchage et enfilage des habits et je pars directement en direction de Hirli. 

Une puissante montée me réchauffe et je m’élève rapidement pour rejoindre la bifurcation pour la Hornlihütte porte d’entrée du sommet du Cervin. Pour ma part, je bifurque en direction de Trockener Steg à travers un paysage lunaire de moraines et de glaciers.
Je progresse tranquillement sur le chemin presque à plat et véritablement au pied du Cervin en admirant ce paysage brut et sauvage. La végétation est presque absente et j’ai l’impression d’être au milieu de nulle part. Le chemin monte à nouveau et je découvre d’autres glaciers au pied du petit Cervin, des lacs laiteux et derrière moi la masse imposante de la star des lieux.
Même si le soleil est présent, un vent froid souffle et je remets petit à petit polaire, veste et gants. Je suis presque à 3000m d’altitude. Je m’arrête pour ma pause repas devant des petits lacs déposés comme des perles les uns après les autres.

Je rejoins Trockener Steg tout facilement. Je profite d’un café sur la terrasse et du panneau indicateur des sommets environnants. Un sommet tout blanc qui dépasse légèrement retient mon attention, c’est le Wellenkuppe entre le Zinalrothorn et la Dent Blanche.

Je m’engage pour la descente par Lichenbretter. Le décor et le climat changent complètement. Je suis à l’abri du vent et de gros rochers doux en forme et en couleur longent le chemin. Je retrouve des pâturages déjà jaunis et quelques gentianes retardataires. Le sentier est très agréable et la vue s’oriente sur le Gornergrat, le glacier du même nom et les sommets italo-suisses. De ce côté, je suis presque seule. La descente sur Furgg est assez longue, avec de jolis points de vue sur la vallée, Riffelalp, le Rothorn, Oberrothorn, Findel Gletscher entre autres. 

Depuis Furgg ça remonte régulièrement sur 150m environ avant de rejoindre Schwarzsee et la télécabine qui me ramène au point de départ. 

Distance 12,2 km – dénivelé ↑↓ 753m – durée indiquée 4h13

Itinéraire 1

Furi et passerelle suspendue

En ce deuxième jour, la pluie est au rendez-vous. Au programme de ce matin, piscine, lecture et repos.

En début d’après-midi, les pieds me grattent et je me décide pour une petite sortie jusqu’à Furi. C’est aussi l’occasion de tester la veste de pluie.

Je choisis le chemin le plus court. Une bonne heure de montée dans un terrain boueux qui traverse quelques hameaux préservés. La montée m’a demandé des ressources, peut-être l’altitude et le contrecoup de la rando du jour précédent. Je me repose un moment à l’abri du bâtiment des remontées mécaniques. La pluie en profite pour redoubler de force. Je grignote quelque chose, bois du thé chaud avec gratitude et la pluie ralentit presque complétement.

La veille, en redescendant avec la télécabine depuis le Schwarzsee, j’ai vu une passerelle un peu au-dessus de Furi. Je regarde le trajet, c’est vraiment tout proche et je repars vaillamment. J’arrive facilement à la passerelle et la franchis avec des papillons dans le ventre. Décidément, je suis en petite forme.  

Je redescends par une route carrossable jusqu’à Schweigmatten, le paysage est magnifique entre forêt et rochers. Je prends la route pour rejoindre Zermatt en restant un peu sur les hauteurs. Une jolie sortie avec une météo moins favorable aux chemins d’altitude. Cerise sur le gâteau, la veste de pluie est efficace.

Distance 9,8 km – dénivelé ↑↓ 425m – durée indiquée 3h

Itinéraire 2

Gornergrat

Retour du soleil. Il a neigé hier et le Cervin est tout blanc. La neige est restée au-dessus de 3500m à vue de nez, alors je décide de rejoindre le Gornergrat depuis Sunegga et de descendre sur Riffelalp. Je vérifie l’horaire des trains, aucun souci il y en a jusqu’en soirée.

A Sunegga, il y a un petit lac tout proche, le Leisee, un coin de baignade que nous avons envisagé avec Alain pour une prochaine journée. Je me rends compte qu’il y a des travaux autour et que la baignade y est interdite. Heureusement, qu’il ne m’a pas accompagnée ce matin.

J’avais tracé mon itinéraire et quand je regarde les panneaux, je vois que la direction Gornergrat est différente de mon tracé. En comparant les deux, je vais éviter du dénivelé et augmenter la distance en suivant les indications sur le terrain. La durée affichée indique 4h. Je m’encourage.

Je me retrouve sur le tracé du tour des 5 lacs et je vois en contrebas le Mossjisee, lac laiteux et de barrage pas propice à la baignade et ne regrette pas de n’y être pas descendue comme mon tracé le suggérait.

Je tourne le dos au Cervin et me retourne plusieurs fois pour l’admirer. J’aime le paysage que je traverse, l’herbe est jaunie et fait contraste avec les sommets fraichement enneigés. Le chemin bifurque et descend jusqu’au lac de Grindjisee. Blotti dans un fond de vallée et entouré de sapins et de mélèzes, je m’arrête pour une baignade rafraîchissante et solitaire.

Une tasse de thé pour me réchauffer, quelques photos de ce lieu paradisiaque et je repars.

Le contraste est saisissant, en quelques minutes, je me trouve dans un paysage rocailleux et sur une route carrossable qui descends à 2314m au pont qui traverse le Findelbach.

Je retrouve un sentier en montée et rejoint rapidement le Grünsee, joli lac avec une plage naturelle. Je passe mon chemin car j’en ai encore du chemin. Jusqu’à maintenant, c’était facile et ludique, j’étais en mode promenade. Le panneau à la bifurcation indique 2h30 et peu ou prou, ce sera de la montée. Je me lance dans la première montée en lacets qui serpente entre herbe jaunie, genévriers et myrtilliers qui ont leur parure rouge d’automne. Petit à petit, je m’élève et la vue change à chaque virage. Un replat, un ruisseau qui serpente, une vue incroyable et une randonneuse contemplative. J’hésite à faire pareil, je commence sérieusement à avoir faim et renonce. Je n’ai fait, à vue de pieds, qu’un tiers du chemin. Je continue tranquillement, la pente reprend, se renforce et je monte sur un étroit sentier en lacets. Fini le paysage bucolique, je suis dans la caillasse, il fait humide et frais, (je suis à l’ombre) le nez collé à la paroi et je commence à ressentir la fatigue. Je rejoins une route, je m’arrête, je fais le point avec la carte et je négocie avec moi-même, bon il y a un petit lac, un second puis le Gornergratsee, vas déjà au premier lac et tu verras bien.

En guise de lac, un petit creux de boue séchée. Le sentier est de nouveau plus agréable, même si cela monte toujours et je vois mon but. Le deuxième lac est aussi à sec, un fond de gros cailloux noirâtres, il est exclu que je m’arrête ici. Le chemin s’élargit encore, je retrouve des remontées mécaniques et j’arrive enfin au bord du lac du Gornergratsee. Je prends quelques photos, le lac est magique, presque rond, posé dans un décor minéral. Accueillant pour une baignade mais je sais que cela me prendrait mes dernières forces.

Si près du but, je décide de rejoindre le sommet pour pique-niquer et profiter de la vue. Le dernier bout est une route raide et chaque pas me coûte. J’ai l’impression d’être un escargot. Enfin le tunnel sous la voie de chemin de fer et la récompense. Une vue phénoménale, aucun nuage sur ce versant, un ciel bleu azur. Je commence par prendre quelques photos et enfin me pose pour manger. Il est 14h et j’ai mis juste 4h depuis Sunegga.  Les choucas arrivent à tire d’ailes, aujourd’hui ils n’auront pas une miette. Je suis à 5 minutes du sommet et rassasiée, je finis la dernière montée pour rejoindre la gare, puis la terrasse, en ascenseur !

Bien installée, je savoure une bière, fascinée. Je ne suis même pas perturbée par la déambulation des nombreux visiteurs arrivés en train.

Une bonne heure s’est écoulée et je m’arrache à ma contemplation pour entamer la descente vers Riffelalp.

Un joli sentier, à travers les prairies sur ce versant ensoleillé et je rejoins rapidement Rotenboden. Beaucoup de touristes font ce tronçon et reprennent le train à cet endroit.

En contrebas, le Riffelsee attire les promeneurs avec son sentier botanique. Je passe sous la voie de chemin de fer et je suis presque seule dans la descente en ligne droite sur Riffelberg.

La vue est tout aussi attractive de ce côté, entre la chaîne de sommets côté val d’Anniviers et le Cervin.

A Riffelberg, juste à côté de la gare, une marmotte s’éloigne à mon approche.

Une pause pour boire et je reprends le sentier pour le dernier tronçon. Il est plus technique, assez raide et je surplombe Riffelalp 300m plus bas. Je suis concentrée sur mes pas et profite un peu moins du paysage, sauf en m’arrêtant quelque fois. Riffelalp, une chapelle, quelques mazots, un hôtel de luxe (ouvert en 1884) et un tramway pour relier la gare à l’hôtel. J’ai une impression de Disneyland. Le chemin pour rejoindre la gare est bordé par des arolles vénérables. J’attrape un train de justesse et profite de magnifiques points de vue sur le « gros caillou » entre mélèzes et arolles.

Distance 15.6 km – dénivelé ↑1043m↓ 1132m – durée indiquée 5h42

Itinéraire 3

Stellisee

Comme le Leisee est interdit à la baignade, je propose à Alain de nous rendre à Blauherd en remontées mécaniques, de rejoindre le Stellisee, puis Fluealp et de resdesendre jusqu’à Sunnega. Le Stellisee j’y étais allée en 2018 et c’est le lac dans lequel le Cervin est le plus mis en valeur à mon avis.

Il fait beau et nous nous rendons au lac en nombreuse compagnie. Des photos, des selfies et des éclats de rire ponctuent notre tour du lac. Alain trouve le spot idéal pour la baignade et ni une ni deux, nous troublons l’eau fraîche. Des applaudissements nourris nous récompensent. Ensuite nous nous rendons à Fluealp et nous profitons de la terrasse et de röstis savoureux.

Nous prenons tout notre temps dans la descente jusqu’à Sunegga, entrecoupée de pauses et de photos dans un paysage magnifique.

Distance 6.3 km – dénivelé ↑207m↓ 482m – durée indiquée 2h

Itinéraire 4

Au-dessus de Zermatt

Cette journée s’annonce nuageuse sur les sommets, je décide donc de faire une boucle depuis Zermatt. Je pars direction Tieffenmatten et m’élève rapidement au-dessus du village. La montée est rude et les lacets serrés. Ensuite, j’entre dans une belle forêt, avec le soleil dans le dos puis je longe une piste de ski « droit en haut » qui me demande beaucoup de ressources. Ensuite je retrouve la forêt jusqu’à Turftra. Depuis ce hameau, une route carrossable, en légère montée va m’emmener à Sunegga. Les nuages ont gagné du terrain et j’enfile une polaire. Il faut dire que j’ai bien transpiré dans la montée. Les chemins à Zermatt ont des noms et celui que j’ai emprunté s’appelle « directissima », j’aurais dû me douter que ça monterait ferme.

Il y a des panneaux indicateurs de la flore de la région. Je découvre ainsi que le pin Cembro est l’arolle. Je connais le pin Cembro en aromathérapie mais ignorait que c’est le même arbre.

Je ne m’attarde pas à Sunegga, je file directement sur Findeln, une petite pause au chaud dans un restaurant, j’y prends goût ! et je repars en traversant le Findelbach et descendre ainsi en partie dans la forêt que j’ai traversée avec le train il y a deux jours. Un vent fort se lève, faisant chuter des branches et je choisis de finir la descente par la route jusqu’à Zermatt.

Distance 11.6 km – dénivelé ↑↓ 725m – durée indiquée 4h

Itinéraire 5