3 mai 2021
En mars de l’année passée, Nathalie et moi avions randonné en raquettes sur une partie de cet itinéraire et n’en n’avions pas gardé un souvenir impérissable ; il était temps de refaire ce parcours dans un tout autre état d’esprit.
Et c’est parti… départ depuis le parking de St-Cergue direction la Barillette. Nous sommes en mai, les conditions météorologiques sont de loin pas dignes de ce mois qui selon le dicton « en avril n’ôte pas un fil, en mai fais ce qu’il te plaît ». Mais ce sont des conditions presque hivernales qui nous attendent.
Sans difficulté, malgré le dénivelé, nous atteignons la Barillette. Facile à repérer le site, une grosse antenne format « tour Eiffel » flambante neuve nous sert de repère. Nous y sommes, malheureusement manque la vue sur le Léman et la Savoie car les nuages se crochent sur les crêtes du Jura.
Une légère couche de neige soupoudre les branches des sapins exposés au nord. Étonnant également en cette saison les nombreux crocus qui viennent juste de sortir après la fonte de la neige. Et c’est ainsi, dans ce paysage insolite, que nous apercevons les contreforts de la Dôle facilement reconnaissable grâce ou à cause de cet étrange dôme en forme de ballon blanc, temple de la technique hertzienne.
Descente dans les pâturages pour atteindre le sentier direction « col de Porte ». Sentier boueux, véritable patinoire pour Nathalie, ses chaussures n’offrant plus l’adhérence voulue pour ce type de terrain.
Après la descente, la montée. A mi-parcours deux randonneurs se renseignent auprès d’un autre randonneur « descendant » sur l’état du sentier pour atteindre la Dôle ; celui-ci, en désignant un chemin longeant la crête, leur déconseille de s’y rendre aux vues des conditions hivernales et des névés à franchir… juste qu’il celui qu’il désigne n’est pas balisé et que le chemin pour s’y rendre, l’est, ne comprend aucun risque puisqu’il contourne les crêtes.
Col de Porte nous y sommes, reste à prendre direction la Dôle, par précaution nous fixons aux pieds nos mini crampons et 30 minutes plus tard et sans grandes difficultés le sommet est atteint ; nous l’immortalisons en prenant notre traditionnel selfie.
Le soleil a juste fait son apparition pour et nous invite à pique-niquer, ce que nous faisons à l’abri d’un bâtiment.
Puis c’est la descente, enfin la glissade dans la neige ensuite dans la boue et de franches rigolades en constatant l’état de nos chaussures et nos crampons… un kilo de terre par pied … pour enfin retrouver un terrain ferme ou plutôt les pâturages recouverts de jonquilles et de crocus, quel contraste. Nous avons pris direction Reculet Dessus puis Couvaloup de Crans. En face, au loin, la France et le lac des Rousses et la station du même nom.
Loin des crêtes, nous retrouvons le soleil et le ciel bleu randonnée bonheur en suivant un très joli tracé d’abord forestier puis herbeux doux sous les pieds.
Une pause pour profiter de la chaleur retrouvée tout en dégustant une poignée de cranberries. Au lointain le bruit d’un diesel et une odeur… puis débouche un tracteur tractant une citerne d’où jaillit un magnifique jet brunâtre… du purin… Ni une ni deux nous empaquetons et fuyons…
St-Cergue en vue et la fin de notre randonnée. Assis à la terrasse ensoleillée d’un restaurant, nous dégustons, en refaisant le monde, un coca servit par une serveuse très peu avenante.
Longueur 14,8 km, durée 4h45, dénivelé +754 -754
Texte Pierre-André, photo Nathalie & Pierre-André
